L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 8

9 Numéro 8 | 2018 | L’ADC sur le terrain Mot du président Michel (Mitch) Taillon, dmd president@cda-adc.ca M on père et moi avons été dentistes dans la même petite communauté du sud de la Saskatchewan pen- dant près de 70 ans en tout. Inspiré par l’habileté que mon père avait de tisser des liens avec ses patients, j’ai cherché à l’imiter. Nos carrières – qui ont évolué au fil des changements des schémas pathologiques, des attentes de la société, du personnel dentaire et de la technologie – ont pourtant été bien différentes. Des changements continueront à s’opérer et l’avenir de la prochaine génération de dentistes différera probablement de ce que nous avons connu. Pour comprendre en quoi ces changements influeront sur notre capacité à continuer de nous occuper de toute la population, l’ADC a formé le Groupe de travail sur l’avenir de la profession. Ce groupe vient de terminer la formulation de recommandations définissant une vision à long terme de la profession, parmi lesquelles s’en dégagent 12 prioritaires. Elles touchent au fait que, en tant que profession et que société, nous avons du mal à fournir des soins à une partie des personnes qui en ont le plus besoin, soit celles qui ont de la difficulté en raison des coûts, de leur situation géographique ou autres. Pour améliorer la situation, il faudra que nous soyons ouverts à de nouvelles façons d’exercer et que des organismes aux visées communes prennent les choses en main. En tant que société, nous devons concerter nos efforts pour améliorer non seulement la santé buccodentaire des habitants du pays, mais aussi leur santé générale ainsi que leurs conditions sociales et conditions de vie. Comme professionnels, nous devons inculquer aux futurs dentistes le sens du professionnalisme, de l’éthique et de la communication; leur montrer toutes les options de carrière; et leur enseigner les notions d’affaires adaptées à leur modèle de pratique privilégié. Nous devons aussi arriver à une définition claire de la santé buccodentaire, comme l’a fait la Fédération dentaire internationale en 2016, pour pouvoir mesurer les résultats sur l’état de santé buccodentaire et défendre le rôle de celle-ci dans les politiques publiques comme élément essentiel du bien-être. La profession doit aussi être prête à prodiguer des soins qui s’inscrivent dans les besoins et les valeurs des communautés que nous servons. En tant que dentistes, nous sommes le visage de la profession. Quand nous prenons le temps de nouer de bonnes relations avec nos patients et que nous prodiguons des soins centrés sur eux – en plaçant les patients et leur famille au cœur de nos décisions de traitement –, nous les aidons à obtenir les meilleurs résultats de santé buccodentaire. Comme trait d’union entre nos communautés et la profession, nous personnifions le rôle des dentistes par nos interactions avec les patients. Ces relations personnelles, fondées sur la confiance, guideront la profession vers un avenir où l’équité en matière de soins est possible et où l’exercice de la médecine dentaire peut encore être valorisant et gratifiant. Je suis très reconnaissant envers le groupe de travail pour son esprit d’initiative qui aidera les futurs dentistes à répondre aux besoins de la population. Durant nos carrières, mon père et moi avons eu le privilège de servir une communauté qui a été bonne pour nous sur les plans personnel et professionnel. Après tout, nos carrières n’ont peut-être pas été si différentes. Groupe de travail sur l’avenir : S’adapter aux changements

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