L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 6

9 Numéro 6 | 2018 | L’ADC sur le terrain Mot du président Michel (Mitch) Taillon, dmd president@cda-adc.ca Régime d’assurance médicaments national Priorité aux patients À titre de professionnels qui délivrent des ordonnances, les dentistes ont un intérêt direct dans les discussions sur la création d’un régime d’assurance médicaments national. En mars, le gouvernement fédéral a formé un Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance- médicaments, présidé par l’ancien ministre ontarien de la Santé, le Dr Eric Hoskins, pour examiner quelle forme pourrait prendre un tel régime. L’ADC prend part aux importantes discussions à ce sujet. Au cours de l’été, l’ADC et les associations dentaires provinciales et territoriales participent aux tables rondes du Conseil consultatif qui ont lieu sur invitation partout au pays en vue de soumettre à la ministre de la Santé et au ministre des Finances un rapport et des recommandations au printemps de 2019. L’ADC siège aussi au comité directeur de l’Initiative sur le régime national d’assurance médicaments qui est menée par le Conference Board du Canada pour examiner notamment qui sera couvert, qui paiera la note et comment le programme sera administré. À titre de membre du comité directeur, j’ai participé à la Table ronde des dirigeants en juin et je serai à Toronto en novembre pour un sommet sur le sujet. L’ADC estime qu’un tel régime devrait couvrir le coût des médicaments essentiels pour les plus nécessiteux. Une majorité de Canadiens bénéficient d’une certaine couverture pour les médicaments sur ordonnance. Nous devons nous assurer qu’un régime public fonctionnera de pair avec cette couverture et ne servira pas à la suppléer. Un régime national doit plutôt tenir compte des lacunes des assurances médicaments et cibler les groupes qui ne bénéficient d’aucune couverture ou d’une couverture insuffisante, par un régime privé financé par l’employeur ou par un régime public, qu’il s’agisse de personnes ayant une maladie grave ou rare ou de ménages à faible revenu. Pour être viable – surtout compte tenu des coûts croissants – un régime national doit partir de ce qui existe déjà. L’ADC essaie aussi de faire valoir qu’un tel régime doit d’abord et avant tout se préoccuper des besoins et de l’intérêt supérieur des patients, et non pas des médicaments qui seront couverts. Un programme national doit être assez souple pour s’adapter aux besoins des patients. Tout programme public, y compris un régime d’assurance médicaments national, doit respecter la prise de décisions conjointes et éclairées entre un dentiste et son patient dans une optique de soins centrés sur la personne. Les dentistes et les autres professions délivrant des ordonnances doivent veiller à ce que le bien-être des patients demeure au cœur des discussions. Si vous souhaitez faire connaître votre point de vue, rendez-vous à la plateforme de consultation en ligne parlons-sante.ca/ assurance-medicaments du Conseil consultatif. L’ADC prépare un mémoire qu’elle soumettra au Conseil consultatif d’ici le 28 septembre. En participant aux discussions, l’ADC s’assure que la médecine dentaire joue un rôle déterminant dans l’élaboration d’un régime d’assurance médicaments qui est exhaustif, fondé sur des données probantes et dans l’intérêt supérieur de toute la population canadienne.

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