L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 6

P ratico - pratique Le deuxième point à retenir, c’est qu’il faut établir un plan d’anesthésie personnalisé adéquat pour chaque patient, en fonction de ses comorbidités. L’approche unique applicable à tous les patients ne convient pas. En général, les dentistes doivent connaître les risques présents en cabinet lesquels, comme nous le savons, diffèrent de ceux qui existent en milieu hospitalier, car nous disposons de moins de ressources (personnel) en cabinet. Lors d’une urgence, les cliniciens devraient faire appel aux services médicaux d’urgence sans tarder. Qu’en est-il des patients atteints d’une affection non diagnostiquée? Il est peu probable que les signes ou les symptômes d’un processus morbide échappent à un médecin ou un dentiste, d’où l’importance de l’évaluation préopératoire, laquelle vise à établir toutes les affections dont le patient pourrait être atteint. Il ne suffit pas de demander au patient s’il a de l’hypertension. Il faut également l’interro- ger sur les signes et les symptômes de l’hypertension, de maladies cardiovasculaires ou de maladies respiratoires tels que l’essoufflement ou la tolérance à l’effort. Une évaluation préopératoire exhaustive constitue un élément clé d’un plan d’anesthésie adéquat. Certes, il peut arriver que des affections rares et jusque-là non diagnostiquées passent inaperçues lors de l’évaluation préopératoire si le patient est totalement asymptomatique. Cependant, cela est très rare. Quel message peut-on communiquer aux patients devant subir une chirurgie dentaire sous sédation ou anesthésie générale? Les dentistes peuvent dire à leurs patients que des données probantes recueillies au cours des 40 dernières années confirment que la sédation profonde et l’anesthésie générale pratiquées dans les cabinets dentaires de l’Ontario sont sécuritaires. Si un patient a besoin d’une sédation profonde ou d’une anesthésie générale pour un traitement dentaire, celui-ci devrait savoir que le risque qu’un incident catastrophique survienne est très faible. Y a-t-il d’autres faits que vous aimeriez communiquer aux dentistes au sujet de cette étude? J’aimerais insister sur l’importance de la déclaration des incidents critiques. Notre étude a consisté en une analyse rétrospective des données. Il serait toutefois préférable que la collecte de ces données se fasse de manière prospective, ce qui pourrait être facilité par la déclaration des incidents critiques. Un nouveau projet de norme de pratique du RCDSO, portant sur l’utilisation de la sédation et de l’anesthésie générale en cabinet dentaire, devrait entrer en vigueur plus tard cette année. Ce projet de norme instaurera la déclaration obligatoire des décès et des événements indésirables. Il s’agit d’un excellent pas dans la bonne direction. La prochaine étape importante sera d’établir un registre annuel du nombre d’anesthé- siques administrés dans la province, ce qui nous permettra de calculer très rapidement et de manière précise les nouveaux taux de mortalité et de morbidité. a Référence 1.NkansahPJ,HaasDA,SasoMA.Mortality incidence inoutpatientanesthesia fordentistry in Ontario. OralSurgOralMedOralPatholOralRadiolEndod. 1997;83(6):646-51. Visionner l’entrevue complète avec la Dre El-Mowafy à Oasis Discussions : wp.me/p2Lv6A-5WI [en anglais]

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