L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 6

29 Numéro 6 | 2018 | P oint de mire Dre Gardner. La procédure classique comprend des questions situationnelles ou comportementales posées par deux ou trois intervieweurs formés, chaque question visant à évaluer l’une des sept aptitudes : communication, souci du travail bien fait, intégrité, jugement et analyse, maîtrise de soi, empathie, et tact et diplomatie. Une enquête de la Dre Gardner auprès de 48 candidats retenus à l’UCB a montré que ceux-ci ont de loin préféré les entrevues multiples à l’entrevue traditionnelle devant un panel, les trouvant plus justes et fiables. « S’ils [les candidats] s’en sortent mal dans une session, ils peuvent se rattraper dans une autre, fait-elle valoir. Dans une entre- vue classique, si vous établissez un mauvais rapport avec les intervieweurs ou s’ils vous trouvent antipathiques, vous êtes fichu. » Pour les entrevues structurées, les étudiants peuvent voir les questions affichées dans Facebook et suivre des cours pour s’y préparer, ajoute la Dre Gardner. Mais avec les entrevues multiples, le candidat ne peut pas étudier à l’avance ni tricher puisque le comité rédige 24 nouvelles questions tous les ans. « Avec les entrevues régulières, il est tellement facile d’apprendre les réponses par cœur, dit Kaitlin Olson (DMD 2017), qui a été soumise au processus des entrevues multiples en 2013. Elle a trouvé que la plu- part des scénarios « étaient très explicites » et qu’« ils [les intervieweurs] ont pu se faire une bonne idée de ma personne. » Kiavash Hossini (DMD 2017), qui a aussi été soumis au processus des entrevues multiples en 2013, dit qu’il a préféré cette façon de faire à l’approche traditionnelle. « Si tu n’arrives pas à établir un bon rapport avec un intervieweur, tu as d’autres chances. Tu peux parler à d’autres personnes. [Avec les entrevues multiples], ils examinent plus d’aspects d’une personne. » a Journées portes ouvertes La technologie numérique impressionnante et le décor spectaculaire peuvent certainement « impressionner » les candidats lors des journées portes ouvertes, mais au final ce sont les gens et la culture de la Faculté de médecine dentaire de l’UCB qui gagnent les meilleurs étudiants. « J’entends les candidats dire “c’est le seul endroit où on a vraiment été accueillis”, rapporte le Dr David Sweet, O.C., animateur des portes ouvertes jusqu’en 2017. “Vous vous souciez de nous. Ailleurs, on n’est qu’un numéro.” » Bien des candidats à la Faculté de médecine dentaire de l’UCB ont aussi fait une demande d’admis- sion ailleurs en Amérique du Nord et en Australie. Amateur de criminalistique et d’autres émissions de télévision du genre, Kiavash Hossini (DMD 2017) raconte que le discours « fantastique » et « unique » du Dr Sweet lors des portes ouvertes l’a aidé à faire de l’UCB son premier choix. « Il a parlé de la façon dont ils avaient réussi à résoudre un crime à partir des empreintes de dents laissées sur un morceau de fromage sur la scène d’un crime. » En tant qu’architecte, Hossini a aussi dit combien il avait aimé les nombreux murs couverts de fenêtres, la lumière naturelle et la ventilation au Centre de soins buccodentaires Nobel Biocare de l’UCB. « Tous les autres centres de soins dentaires [où j’ai passé une entrevue] n’étaient que quatre murs et un fauteuil, sans fenêtre. » Pour que les candidats présélectionnés fassent un choix éclairé, la Faculté de médecine dentaire de l’UCB a commencé à organiser des portes ouvertes sur deux jours en 2007. Cette année [2016], il y avait 96 candidats; chacune des trois séries de portes ouvertes tenues durant des fins de semaine consécutives de la fin de janvier au début de février a attiré 32 candidats. La première journée, chaque candidat (accompagné d’un maximum de deux invités) écoute le doyen et des professeurs, mais il écoute aussi les réflexions et les impressions des étudiants de première année et des nouveaux diplômés. Trois bénévoles de la faculté offrent des visites guidées du centre de soins buccodentaires et du campus. Les candidats visitent le centre d’apprentissage par ordinateur et échangent avec des étudiants travaillant dans les laboratoires de recherche. Pendant le lunch organisé par la société des étudiants en médecine dentaire, les candidats peuvent rencontrer des représentants d’institutions financières. Le doyen discute franchement des coûts auxquels doivent s’attendre les étudiants et de ce qu’ils auront en retour. La deuxième journée s’adresse uniquement aux candidats. Ils participent à des situations d’APP le matin et à de multiples petites entrevues l’après-midi. Pour les aider à se préparer, des professeurs font deux présentations distinctes sur PowerPoint la première journée. Les candidats découvrent ce qui est attendu d’eux, voient une représentation des salles d’entrevue, reçoivent des conseils et se font rassurer. Le Dr Sweet dit qu’il a encouragé les candidats à aborder les étudiants en médecine dentaire durant les portes ouvertes et à leur demander ce qu’ils pensent de la Faculté. Il a conseillé aux étudiants actuels d’être aussi sincères que possible. Après tout, les portes ouvertes sont fondées sur le principe du « consentement éclairé », précise-t-il – au même titre que la Faculté de médecine dentaire de l’UCB explique rigoureusement un traitement dentaire aux patients, y compris les risques et les avantages, avant de demander leur consentement. Les portes ouvertes sont l’occasion pour les candidats d’obtenir autant d’information utile que possible pour les aider à faire le meilleur choix pour eux. Cette façon faire a porté des fruits, explique Vicki Koulouris, directrice des admissions à la Faculté de médecine dentaire de l’UCB. « Depuis que nous avons commencé les portes ouvertes, nous avons eu beaucoup plus de candidats, qui étaient acceptés chez nous, mais ailleurs aussi, et qui ont choisi d’étudier chez nous. Nous avons vu une grande différence – le nombre “d’abandon” a beaucoup diminué. » Pour chaque fin de semaine de portes ouvertes, 21 membres du personnel, étudiants et bénévoles de la Faculté de médecine dentaire de l’UCB ont assuré le bon déroulement des activités. S’ils [les candidats] s’en sortent mal dans une session, ils peuvent se rattraper dans une autre. Dans une entrevue classique, si vous établissez un mauvais rapport avec les intervieweurs ou s’ils vous trouvent antipathiques, vous êtes fichu. » – Dre Karen Gardner

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