L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 6

27 Numéro 6 | 2018 | P oint de mire Deux spécialistes en médecine dentaire de l’Université de la Colombie-Britannique (UCB) font valoir leur point de vue sur des aspects clés de l’évaluation des candidats en médecine dentaire lors des journées portes ouvertes. Les candidats présélectionnés se soumettent à quatre situations d’apprentissage par problèmes le matin et à huit courtes entrevues l’après-midi. Réimprimé et adapté du magazine Impressions , avec l’autorisation de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de la Colombie-Britannique. Au-delà des capacités cliniques, de la moyenne générale et des notes des tests, comment savoir quel candidat aura les aptitudes relationnelles lui permettant de voir un patient comme une personne à part entière, et non pas seulement comme quelqu’un avec un mal de dents à traiter? C’est le défi que doit relever la Faculté de médecine dentaire de l’UCB pour attirer « les éléments les plus brillants » – pour reprendre les mots du Dr David Sweet, O.C., professeur de médecine dentaire et ancien président du comité d’admission en médecine dentaire. Selon la procédure d’admission traditionnelle, entre un et trois intervieweurs – toujours les mêmes – interrogeaient un candidat à la fois. Ce dernier ne passait pas d’une salle à l’autre et n’était pas interrogé par de nouvelles personnes. En prenant conscience des limites de cette façon de faire, la Faculté de médecine dentaire de l’UCB a choisi de créer des interactions individuelles et de groupe avec une plus grande variété d’intervieweurs dans différents contextes. À la recherche de candidats forts en résolution de problèmes et doués d’un esprit d’équipe Prenons huit candidats en médecine dentaire qui ne se connaissent pas et qui discutent d’une étude de cas qu’ils viennent de lire : Une patiente de 50 ans vient de prendre un antibiotique par voie orale (2 g d’amoxicilline) il y a 45 minutes. Assise dans votre salle d’attente, elle dit à votre réceptionniste qu’elle ressent des démangeaisons. Puis elle dit qu’elle sent sa gorge se nouer. Elle ne peut plus respirer. Ses lèvres deviennent bleues. Que faites-vous? Comment détermineriez-vous quels étudiants seraient les meilleurs candidats à partir de leurs interactions et de leurs réponses à une situation d’apprentissage par problèmes (APP)? « Je ne crois pas qu’il y ait de solution magique garantissant la sélection de candidats parfaits », explique Leandra Best, professeure clinicienne et doyenne associée principale à l’UCB. La Dre Best supervise les situations d’APP auxquelles sont soumis les candidats en médecine dentaire. Durant chaque situation d’APP de 45 minutes, les candidats sont évalués par deux professeurs différents, ce qui fait qu’ils verront huit professeurs. Pour chacune des quatre situations d’APP, les deux professeurs facilitent les échanges au sein d’un groupe de sept à huit candidats. Il s’en dégage ainsi une image claire des capacités professionnelles d’un candidat, mais aussi de son comportement dans différentes situations. Les candidats sont notés sur leurs aptitudes à acquérir des compétences professionnelles, mais aussi sur leurs « habiletés non cognitives ». En plus des capacités de raisonnement, de résolution de problèmes et d’exécution d’instructions, d’autres facteurs sont évalués, comme la dynamique de groupe, le langage corporel, le ton de voix, l’écoute et l’intuition. Séance d’apprentissage par problèmes Heather Conn Mme Conn est rédactrice/réviseure pigiste et formatrice en écriture. Elle vit et travaille à Vancouver et sur la Sunshine Coast de la C.-B.

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