L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 5

30 | 2018 | Numéro 5 P ratico - pratique Songer au risque financier avant de choisir entre le milieu urbain ou rural Plus votre horaire se remplira, plus vous aurez de revenus et de flux de trésorerie. Vous devez savoir que les dentistes ont moins de difficultés à percevoir les quotes-parts en milieu rural qu’en ville. Enfin, vous devez tenir compte des risques. Acheter ou ouvrir un cabinet en milieu urbain comporte beaucoup plus de risques, puisque le loyer sera plus élevé et qu’il y aura nettement plus de concurrents. a MON CHOIX La pratique en milieu rural Après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Toronto, le Dr Rupinder Dhaliwal a choisi d’acheter un cabinet à Fenelon Falls (Ontario), une ville de 2 000 habitants. Ci-dessous, il explique sa décision. Pour un nouveau diplômé, la décision d’exercer en milieu rural ou en milieu urbain est certainement déchirante parce qu’il faut tenir compte de facteurs commerciaux et personnels. D’un côté ou de l’autre, il faudra faire des compromis. J’ai choisi de m’établir en milieu rural. J’ai acheté un cabinet à Fenelon Falls (Ontario), une communauté de 2 000 habitants à environ deux heures de route de Toronto. Mon choix a été motivé principalement par le fait qu’il y a une très forte demande de services dentaires à quelques heures des grandes villes. Il n’est souvent pas nécessaire de s’éloigner à 10 heures de route! C’est une simple question mathématique : à quel endroit y a-t-il beaucoup de patients et un manque de dentistes? Par exemple, là où je pratique, il y a un autre dentiste qui exerce depuis 17 ans. Elle n’accepte pas de nouveaux patients, ce qui fait qu’il n’y a pas de concurrence entre nous. Je la connais assez bien et nous nous voyons souvent. Mais si je regarde à 20 km à la ronde, il y a une nette pénurie de dentistes. En choisissant le milieu rural, vous pouvez pratiquer la médecine dentaire comme vous l’entendez et choisir vos heures. C’est plus intéressant financièrement et vous pouvez prendre plus de congés. Certains de mes camarades de classe travaillaient 5 ou 6 jours dans le Grand Toronto et devaient travailler le soir et la fin de semaine. Même en habitant en ville, vous n’en profitez pas tellement. Le temps que vous rentriez à la maison, il est déjà 21 h parfois! J’aime les gens de ma communauté rurale. Ils sont très sympathiques et apprécient mon travail. J’ai remarqué que quand je vais dîner ou prendre un café, il arrive que la caissière ou le serveur soit un de mes patients. Parfois, ils m’offrent le café, parfois je leur offre le café. Il est difficile d’établir de tels liens dans une grande ville. Dans une petite communauté, les gens vous connaissent. L’atmosphère est détendue, les patients sont généralement à l’heure et, si vous les faites attendre, ils ne sont pas fâchés, parce que ça fait partie de la vie! Vous êtes l’un des rares professionnels de la médecine des environs, alors on vous respecte, pourvu que vous traitiez bien les gens. 

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