L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 4

27 Numéro 4 | 2018 | P oint de mire Brenda Coulter est reconnaissante d’être encore en vie. Elle conduisait sur l’autoroute 403 en juin 2014 quand une pièce de métal a fracassé son pare-brise et lui a arraché une bonne partie du visage. Par miracle, elle a réussi à immobiliser sa voiture en sûreté. A près que son état a été stabilisé à l’hôpital, Brenda a été transportée par hélicoptère à Sunnybrook. Des chirurgiens traumatolo- gues ont effectué une chirurgie d’urgence de 15 heures pour reconstruire son crâne et une bonne partie de son visage, en se reportant à la photo de son permis de conduire. « Depuis, j’ai subi 12 chirurgies reconstructives du visage, maintenant fait aux trois quarts de titane, explique Brenda, au- jourd’hui âgée de 58 ans. Mon œil droit était très endommagé, de la cornée au nerf optique, mais l’équipe a réussi à le sauver, ce qui fait que je vois un peu. J’ai perdu l’œil gauche. » La cavité orbitaire gauche de Brenda est recou- verte d’une peau provenant d’autres régions de son corps. Elle a une orbite prothétique adhésive et une prothèse oculaire qu’elle peut coller en place. « C’est très difficile à installer parce que je suis malvoyante », note Brenda. Pour fixer l’orbite prothétique, elle doit appliquer de la colle à l’endos de sa prothèse, la faire sécher à l’aide d’un séchoir, puis déterminer manuellement où la mettre. « Et si je me trompe et qu’il y a un grand écart ou qu’elle est de travers, mon mari me dit : “Brenda, ton œil ne va pas”, et je dois l’enlever et recommencer, parfois jusqu’à trois fois, dit-elle. J’ai tout simplement cessé de le porter. Soit je sors sans ma prothèse, soit je reste à la maison. » À la fin de l’an dernier, Brenda a appris qu’il y avait de nouveaux fonds pour l’implantation chirurgicale de prothèses craniofaciales. Les implants chirurgicaux se composent de deux vis ou plus tenant des aimants qui at- tirent en place la prothèse faite sur mesure. Pour Brenda, les attaches magnétiques auront une grande incidence sur sa vie. « Cette chirurgie simplifiera ma vie, confie-t-elle avant son opération au début de janvier. Cette chirurgie est considérée comme élective, mais pas selon moi. Après un accident comme le mien, il ne faut pas juste s’occuper des saignements. Il y a tellement plus. La nouvelle prothèse – et les aimants pour la tenir en place – va changer ma vie. Quand je sors, je me fais dévisager. Ce sera agréable de me sentir normale à nouveau. » Treizième chirurgie de Brenda L’expérience vécue récemment par Brenda a ressemblé aux 12 chirurgies antérieures. Elle a été endormie par anesthésie. Mais pour l’équipe chirurgicale, c’était une tout autre affaire. Brenda a été la première patiente à Sunny- brook – et dans le monde – pour laquelle des chirurgiens ont utilisé un système de navigation de pointe pour guider le placement de deux vis de 3 mm. Alexis Dobranowski Mme Dobranowski est conseillère en communication au Centre des sciences de la santé Sunnybrook à Toronto (Ontario). alexis.dobranowski@ sunnybrook.ca Pour visionner l’entrevue avec la Dre Eszter Somogyi- Ganss au sujet du système de navigation chirurgicale Navident, allez à oasisdiscussions.ca/ 2016/10/18/ins Article réimprimé et traduit du magazine Sunnybrook avec l’autorisation du Centre des sciences de la santé Sunnybrook

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