L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 1

P ratico - pratique Cet article se fonde sur un article publié dans la section Recherche appliquée du site JCDA.ca . Le JCDA.ca est la publication savante de l’ADC, offerte en ligne en libre accès. L’exposition à la fluoration en fonction du lieu de collecte des données dans le cadre de l’ECMS : est-ce une mesure valable? Résumé Les enquêtes sur la santé de la population menées par Statistique Canada peuvent représenter une importante source d’information à jour sur la fluoration et la santé buccodentaire de la population. La présente étude avait pour but d’examiner la validité d’une mesure géographique de la fluoration provenant d’une enquête nationale (d’après le site de collecte des données), en comparant cette mesure aux estimations du taux de fluorure établies d’après des échantillons d’urine. La fluoration déterminée en fonction du lieu de collecte des données semble fournir des données brutes, mais raisonnablement exactes par rapport aux taux de fluorure mesurés dans l’urine, dans le contexte d’une vaste enquête nationale menée auprès de résidents de régions urbaines et rurales du Canada. Bien que ces conclusions soient d’une utilité limitée pour évaluer les risques au niveau individuel, elles pourraient être utiles aux chercheurs en santé publique dentaire et aux organismes de surveillance de la santé publique, car elles fournissent des renseignements sur des moyens efficaces et accessibles de surveiller la fluoration dans les populations. Depuis son instauration en 1945, la fluoration de l’eau potable dans les communautés est reconnue pour avoir amélioré considérablement la santé buccodentaire de la population, bien que de nom- breuses études sur la question soient de qualité modeste 1 . Par ailleurs, il est de plus en plus difficile d’évaluer les effets de la fluoration en raison de l’évolution de l’épidémiologie des maladies bucco­ dentaires et de la disponibilité croissante d’autres sources de fluorure, comme les dentifrices 2,3 . Il est important d’avoir accès à des données à jour sur les effets de la fluoration sur la santé bucco­ dentaire, et les enquêtes sur la santé de la population peuvent être une importante source d’in- formation à cette fin. L’une de ces enquêtes est l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) de Statistique Canada qui, entre 2007 et 2009 (cycle 1), a recueilli des données cliniques sur la santé buccodentaire auprès d’un échantillon national représentatif de la population 4 . En 2012, nous avons publié une étude 5 sur la fluoration et la santé buccodentaire fondée sur les résultats de cette enquête, dans laquelle nous avons établi un lien significatif entre l’exposition à la fluoration et la réduction du nombre de dents (primaires ou permanentes) cariées, extraites/ absentes (à cause de caries) ou obturées (indice ceo/CAO), après correction en fonction des variables comportementales et sociodémographiques. Nous avons également remarqué que les effets les plus marqués de la fluoration s’observaient chez les groupes de revenu et de scolarité affichant la santé buccodentaire la moins bonne. Pour cette étude, nous avions utilisé un indicateur brut de l’exposition à la fluoration (« oui » ou « non ») reposant sur le lieu de collecte des données (les répondants devaient se présenter à l’un des 15 sites de collecte des données). La classification avait été établie d’après des rensei- gnements provenant de diverses sources sur Internet sur la fluoration actuelle et passée de l’eau dans ces localités. Bien qu’il s’agisse d’une mesure brute, c’était le seul paramètre de l’enquête qui présentait, à l’époque, une certaine validité apparente : les principaux effets de la fluoration étaient plus marqués chez les personnes ayant déclaré boire habituellement de l’eau du robinet et qui habitaient dans leur résidence actuelle depuis au moins deux ans, un résultat qui n’avait rien d’inhabituel si les résultats reflétaient l’exposition réelle à la fluoration, du moins dans une certaine mesure 5 . Letexteci-contreestuncondenséde l’article. Lesopinionsexpriméessontcellesde lapersonne interviewéeetnereflètentpasnécessairement les opinionsoupolitiquesofficiellesde l’Association dentairecanadienne. Sommaire recherche Vous pouvez consulter l’article intégral à jcda.ca/g17 [en anglais] Plus en ligne 33 Numéro 1 | 2018 | Lindsay McLaren PhD lmclaren@ ucalgary.ca La Dre McLaren est professeure agrégée au Départment des sciences de la santé communautaire, Université de Calgary, Calgary, Alberta.

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