L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 1

29 Numéro 1 | 2018 | P oint de mire maximale possible d’analgésiques non opioïdes a été utilisée dans le scénario F. » De 22 à 34 % des répondants prescriraient des opioïdes dans au moins quatre scénarios où ces médicaments n’étaient pas indiqués. Dans l’ensemble, les dentistes généralistes ont déclaré prescrire des antibiotiques et des analgésiques opioïdes plus souvent que les endodontistes. Y a-t-il prescription excessive de la part des dentistes? Les auteurs de l’étude concluent qu’une « proportion appréciable de professionnels dentaires prescrivent des analgésiques opioïdes et des antibiotiques inutilement durant des procédures endodontiques » et notent que les décisions en matière de prescription ne sont pas influencées par le sexe ou l’expérience clinique du den- tiste ni par l’emplacement du cabinet. Alors pourquoi autant de dentistes prescrivent-ils des opioïdes et des antibiotiques de façon excessive, en particulier à une époque où les efforts de gérance devraient au contraire se traduire par une baisse de l’utilisation des antibio- tiques et des opioïdes? Selon le Dr Buttar, il n’existe pas de réponses claires à cette question. « Nous ne pouvons que formuler des hypothèses quant aux raisons possibles : pressions de la part des patients qui veulent obtenir ces médicaments; pressions liées au fonctionnement d’un cabinet den- taire achalandé faisant en sorte que le dentiste n’a pas suffisamment de temps pour d’autres interventions théra- peutiques, et connaissances insuffisantes sur les situations dans lesquelles ces médicaments sont indiqués. » a Référence 1. Buttar R, Aleksejūnienė J, Shen Y, Coil J. Antibiotic and opioid analgesic prescribing patterns of dentists in Vancouver and endodontic specialists in British Columbia. J Can Dent Assoc 2017;83:h8 Scénarios cliniques présentés aux participants au sondage Scénario A Un patient appelle à votre cabinet et dit ressentir un mal de dent intense. La douleur est constante et exacerbée lorsque le patient mord sur la dent ou qu’il touche la dent. Selon le patient, il n’y a pas d’enflure. Des circonstances empêchent le patient de venir à votre cabinet pour un traitement immédiat. Scénario B Situation identique à celle décrite au scénario A, sauf que le patient mentionne une légère enflure localisée. Scénario C Il y a deux semaines, une profonde restauration en composite a été réalisée chez un patient; celui-ci se présente aujourd’hui à votre cabinet à cause d’un mal de dent intense associé à cette même dent. La dent est très douloureuse à la percussion. L’application de froid sur la dent provoque une douleur qui persiste pendant 15 secondes. La radiographie ne montre aucune zone radioclaire périapicale. Vous posez un diagnostic de pulpite irréversible et pratiquez un traitement de canal le jour même. Scénario D Un nouveau patient se présente à votre cabinet. La radiographie révèle la présence d’une dent asymptomatique associée à une zone radioclaire périapicale. Une restauration profonde de la dent, réalisée il y a de nombreuses années, est près de la pulpe. La dent est insensible aux tests thermique ou électrique de vitalité pulpaire, et la dent est jugée nécrosée. Vous pratiquez un traitement de canal le jour même. Scénario E Un patient se présente à votre cabinet en raison d’un mal de dent sévère associé à une enflure localisée. La dent la plus près de l’enflure est insensible aux tests thermique ou électrique de vitalité pulpaire. Un diagnostic de dent nécrosée associée à un abcès apical aigu est posé. La radiographie montre une large zone radioclaire périapicale. Vous commencez le traitement de canal le jour même. Vous nettoyez tous les canaux à l’aide d’instruments et pratiquez un certain drainage; vous prévoyez terminer le traitement de canal lors d’une autre visite. Scénario F Vous avez récemment terminé un traitement de canal chez un patient. Trois jours plus tard, le patient revient; il ressent une vive douleur et présente une enflure visible dans la zone gingivale de la dent qui a été traitée. Votre radiographie finale ne montre aucune lacune apparente dans l’obturation du canal radiculaire. Scénario G Le patient du scénario F revient deux jours plus tard; la douleur est devenue insoutenable et l’enflure a considérablement progressé. La peau qui recouvre la zone de la dent traitée est rouge et chaude.

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