L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 1

23 Numéro 1 | 2018 | P oint de mire Dre Elsbeth Kalenderian La Dre Elsbeth Kalenderian, auteure principale de l’étude et directrice du Département de dentisterie préventive et restauratrice à l’École de médecine dentaire de l’Université de Californie à San Francisco, précise que l’étude aborde un aspect méconnu de la protection des patients contre les risques. « On en sait beaucoup à ce sujet en médecine, mais assez peu en médecine dentaire. Pour cette raison, nous voulions dresser un inventaire des événements indésirables. Nous avons demandé aux fournisseurs de soins : “Que voyez-vous tous les jours quand vous traitez des patients?” » L’étude a recensé 540 causes différentes qui pourraient engendrer un événement indésirable. Certaines de celles liées à l’erreur humaine ont trait à des « erreurs de respect des règles » (43 %, p. ex. transgression des limites d’une formation), des « erreurs actives liées aux compétences » (22 %, p. ex. obstruction des voies respiratoires lors de la prise d’une empreinte) et des « erreurs actives liées aux connaissances » (13 %, p. ex. défaut de poser un diagnostic). Les personnes interrogées ont signalé 747 événements indésirables différents, les plus fréquents étant les « erreurs sur le site anatomique, d’intervention et sur le patient » (16 %, p. ex. traitement endodontique d’une dent non restaurable), les « lésions aux tissus durs » (15 %, p. ex. fracture d’un os durant une extraction) et les « lésions aux tissus mous » (13 %, p. ex. lacération de la muqueuse labiale durant une intervention). La Dre Kalenderian espère que l’étude améliorera la sûreté des soins. « Il nous faut envisager la façon dont nous pouvons prévenir ces événements indésirables. Quelles en sont les causes sous-jacentes? Une fois que nous aurons cerné les problèmes qui conduisent à ces événements, nous pourrons travailler à les prévenir. C’est l’objectif que nous visons dans tous nos efforts pour protéger les patients. » a Référence 1. Maramaldi P, Walji MF, White J, Etolue J, Kahn M, Vaderhobli R et coll. How dental team members describe adverse events. J Am Dent Assoc. 2016;147(10):803-811. Une étude publiée en 2016 s’attarde aux torts causés involontairement lors de soins dentaires 1 . À partir d’entretiens auprès de 76 personnes (professeurs, résidents et étudiants en médecine dentaire et personnel clinique de cabinets dentaires), des chercheurs ont recensé un large éventail d’évènements indésirables, définis comme « des préjudices causés à un patient lors de soins dentaires, que ce soit en raison d’une erreur ou d’une cause jugée comme étant évitable. » Pour entendre la Dre Kalenderian parler de l’étude, reportez-vous à oasisdiscussions.ca/ 2016/11/07/ddav [en anglais] En cas d’évènement indésirable dans votre cabinet Toutes les professions de la santé réglementées ont le devoir de divulguer un évènement indésirable, qu’il soit grave ou non. Extrait du document de 2010 de l’ADC intitulé La divulgation des résultats imprévus : une boîte à outils pour les dentistes : « Il devrait y avoir divulgation lorsqu’il y a eu préjudice, que l’incident risque de causer un préjudice ou qu’une personne raisonnable voudrait dans les circonstances être informée de l’incident. Demandez-vous par exemple si vous voudriez être informé si un incident du même genre se produisait lorsque des soins vous étaient dispensés ou étaient dispensés à votre enfant ou à l’un de vos parents âgés? La gravité des évènements indésirables varie et la complexité du processus de divulgation fluctue en fonction de la gravité potentielle des conséquences. » La trousse de l’ADC se trouve à : cda-adc.ca/ evenementsindesirables/outils

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