L’essentiel de l’ADC • Volume 4 • Numéro 6

P ratico - pratique 25 Numéro 8 | 2017 | Les « problèmes temporomandibulaires » (PTM) englobent les troubles touchant l’articulation temporomandibulaire (ATM), les muscles masticateurs et leurs structures connexes. Les signes et les symptômes comprennent : douleur, altération du fonctionnement des mâchoires, malocclusion, dé- viation par rapport à la ligne médiane à l’ouverture ou à la fermeture des mâchoires, amplitude des mouvements limitée, bruits articulaires et blocage 1 ainsi que maux de tête et troubles du sommeil 2 . Selon certaines données, l’anxiété, le stress et d’autres troubles émotionnels exacerberaient les PTM 4 . La plupart des symptômes disparaissent après un an ou plus 3 . Dans l’intervalle, le traitement vise à réduire la douleur et à améliorer la fonction. Le présent article traite des recherches sur l’utilisation de différents agents pharmacologiques ainsi que leurs effets indésirables et leurs interactions médicamenteuses. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Les AINS sont indiqués dans le traitement de l’inflammation aiguë de l’ATM d’intensité légère ou modérée, notamment l’inflammation aiguë résultant d’un déplacement de disque sans réduction ni traumatisme 3 . En pareils cas, les patients peuvent souvent pointer à l’aide d’un seul doigt l’origine précise de leur douleur articulaire. La palpation de l’articulation et la palpation le long du méat acoustique externe provoquent de la douleur. En présence de douleur et de crépitations, des examens radiographiques sont indiqués pour déterminer s’il y a arthrose. Efficacité et posologie Pour obtenir un effet anti-inflammatoire en présence de PTM, les AINS doivent être pris pendant au moins deux semaines 3 . Aucun AINS ne s’est révélé supérieur à un autre dans le traitement de ces problèmes 8 ; par conséquent, si la prise d’un AINS particulier ne procure pas un soulagement satisfaisant, aucun bienfait supplémentaire ne résultera de l’essai d’un autre AINS 3,8,9 . Un schéma thérapeutique d’au plus deux mois peut être envisagé en consultation avec le médecin du patient. Le naproxène (500 mg, deux fois par jour) réduit sensiblement la douleur associée au déplacement du disque de l’ATM, tandis que le célécoxib (100 mg, deux fois par jour) n’atténue que légèrement la douleur au niveau de l’ATM et n’a démontré aucune efficacité significative contre la douleur associée aux PTM 15 . Des études ayant comparé l’ ibuprofène et le piroxicam à un placebo n’ont démontré aucune diminution de la douleur myogène chronique 16,17 . Le méloxicam peut être prescrit à une dose de 7,5 à 15 mg/jour pendant un maximum de quatre semaines. Une répétition du traitement peut être envisagée si la douleur revient après l’arrêt du médicament. Effets indésirables et interactions médicamenteuses ❘  Les effets indésirables les plus importants des AINS touchent le tractus gastro-intestinal (GI). Les AINS causent une érosion gastrique pouvant entrainer des ulcères et des saignements gastriques, surtout chez les patients âgés 10 . L’ibuprofène s’est révélé relativement sûr sur le plan GI 8 . Les patients qui présentent un risque de saignement GI peuvent également prendre du célécoxib s’ils ne présentent aucun facteur de risque important d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. Aviv Ouanounou MSc,DDS,FICO Michael Goldberg MSc,DDS,Dip Perio Daniel A. Haas DDS,PhD,FRCD(C) aviv.ouanounou@ dentistry.utoronto.ca Revue du traitement pharmacologique des problèmes temporomandibulaires Ce résumé se fonde sur un article publié dans la section Recherche appliquée du site JCDA.ca . Le JCDA.ca est la publication savante de l’ADC, offerte en ligne en libre accès. Elle met en vedette des articles indexés dans Medlines, le Journal of Citation Reports et le Science Citation Index. Sommaire recherche Plus en ligne Vous pouvez consulter l’article intégral et les références à jcda.ca/h7 [en anglais]

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