Numéro courant | Abonnement | |||||||
Anciens numéros | Publicité | |||||||
Autres renseignements | Petites annonces | |||||||
Pour les auteurs | Formation continue | |||||||
|
||||||||
Chirurgies dentaires chez les patients sous anticoagulothérapie à la warfarine : Revue systématique et méta-analyseTEXTE INTÉGRAL
• Adeela Nematullah, BHSc • S o m m a i r eObjectif : Nous avons fait un examen systématique de la littérature pour évaluer les effets de la poursuite du traitement par la warfarine sur le risque d'hémorragie chez des patients devant subir une chirurgie dentaire non urgente. Méthodologie : Les sources suivantes ont été consultées : bases de données MEDLINE et EMBASE, Cochrane Central Register of Controlled Trials, références citées dans la littérature pertinente, experts en contenu et résumés pertinents de travaux de l'Association internationale de recherches dentaires. Ont été jugés admissibles les essais contrôlés randomisés ayant comparé les effets du maintien de la dose régulière de warfarine aux effets de l'arrêt ou de la modification de la dose sur l'incidence d'hémorragie chez les patients devant subir des procédures dentaires. Afin d'établir des comparaisons entre les études, tous les événements de saignement signalés ont été classés dans les 3 catégories suivantes : hémorragie majeure, hémorragie importante sur le plan clinique mais non majeure et hémorragie mineure. Une analyse de sensibilité visant à exclure les études de faible qualité devait aussi être menée. Enfin, 2 analyses par sous-groupes ont été réalisées, l'une examinant les patients ayant maintenu un Rapport international normalisé (RIN) > 3, et l'autre portant sur les études au cours desquelles des interventions hémostatiques ont été utilisées. Résultats : Cinq essais (au total 553 patients) ont satisfait aux critères d'inclusion. Le maintien périopératoire du traitement par la warfarine à la dose habituelle n'a pas été associé à un risque plus élevé d'hémorragie importante mais non majeure ou d'hémorragie mineure que l'interruption (partielle ou complète) de la warfarine. Comme 4 des 5 essais ont été jugés de faible qualité, il a été impossible de faire une analyse de sensibilité visant à exclure les études de piètre qualité. Les résultats des analyses principales ont été corroborés par ceux des analyses en sous-groupes des études sur les patients maintenant un RIN moyen > 3,0. Les résultats des analyses en sous-groupes des études avec utilisation d'agents antifibrinolytiques n'ont pas été significatifs. Conclusions : La poursuite de la prise de la dose habituelle de warfarine ne semble pas présenter de risque d'hémorragie plus élevé que l'arrêt de la warfarine ou la modification de la dose chez les patients devant subir des procédures dentaires mineures. Cependant, certaines questions pratiques se posent toujours, notamment au sujet de la prise en charge des patients présentant des facteurs de comorbidité, de l'utilisation d'autres mesures locales et d'agents antifibrinolytiques et des cas où le patient devrait être dirigé vers un spécialiste, où des soins en milieu hospitalier seraient préférables et où un traitement de transition devrait être offert. Il importe que les spécialistes cliniciens des domaines de la médecine et de la médecine dentaire passent en revue les données disponibles, mettent en commun leurs connaissances et leurs compétences cliniques et élaborent des guides d'exercice clinique pour aider les praticiens dans la prise en charge des patients dentaires sous anticoagulothérapie.
|
|
Texte intégral fourni en format PDF |
|
Mission et message du rédacteur |
Centre multimédia |
Sondage auprès des lecteurs | Rejoindre l'éditeur | English |