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Les maladies dentaires infectieuses chez les patients atteints de coronaropathies : Étude castémoin basée sur la radiographie panoramique
Rectification : le titre du tableau 3 à la p. 35c a été modifié.
• Kyosti Oikarinen, DDS, PhD • S o m m a i r eObjectifs : Cette étude avait pour but de déterminer s'il y avait un lien entre les coronaropathies et le type et la gravité des infections dentaires diagnostiquées par radiographie chez des patients traités pour un premier épisode de coronaropathie dans le plus grand hôpital du Koweït. Matériel et méthodologie : Le type et la gravité des infections dentaires ont été analysés à l'aide de radiographies panoramiques et plusieurs facteurs de référence ont été consignés pour 88 patients atteints de coronaropathies et un nombre égal de témoins appariés selon l'âge, le sexe et la nationalité. Tous les patients et témoins ont été interviewés et examinés par un cardiologue, et leurs radiographies ont été interprétées par un radiologiste expérimenté. Plusieurs signes d'infection dentaire, notamment la carie dentaire, la perte d'os marginal, les lésions de furcation et l'ostéolyse périapicale, ont été notés. La gravité des signes de parodontite (qualifiée de bénigne ou sévère) a été déterminée selon l'ampleur de la perte d'os marginal. Les cas et les témoins ont aussi été comparés au moyen d'un indice dentaire total. Résultats : Les cas et témoins ont été bien appariés selon l'âge, le sexe, l'état matrimonial, le statut professionnel et le revenu familial. Le diabète a été plus répandu et le taux de cholestérol, la glycémie et la leucocytémie ont été plus élevés chez les cas que chez les témoins. Aucune différence n'a été observée entre les cas et les témoins quant au nombre moyen de dents présentes ou de dents obturées, d'obturations radiculaires ou de caries, mais le nombre de dents à extraire a été nettement plus élevé chez les cas que les témoins. Le nombre de lésions périapicales et de molaires avec lésions de furcation, ainsi que l'étendue et la gravité de la perte d'os marginal, ont également corroboré la plus mauvaise santé buccodentaire des cas que des témoins. Enfin, l'indice dentaire total quantifiant la gravité des infections buccales a été plus élevé chez les cas que chez les témoins. Discussion et conclusions : Les données de cette étude indiquent que les signes radiographiques d'infections dentaires ont été plus fréquents chez les patients atteints de coronaropathies que chez les témoins appariés. Il convient cependant d'interpréter ces données avec prudence, car les infections dentaires n'ont été diagnostiquées qu'à partir des radiographies, et un examen clinique aurait été nécessaire pour confirmer la parodontite. Par ailleurs, même si ces résultats corroborent ceux de nombreuses études antérieures, il est difficile de prouver un lien de causalité entre les coronaropathies et les infections dentaires, car il existe plusieurs facteurs confusionnels. Fait peu étonnant (compte tenu des critères utilisés pour définir les cas), l'hypercholestérolémie et l'hypertension ont été plus répandues chez les cas que les témoins. Cependant, d'autres études devront être menées pour confirmer ce lien, en particulier des études épidémiologiques, cliniques et interventionnelles longitudinales. Enfin, bien que la littérature soit loin d'être unanime, les auteurs recommandent que les infections dentaires figurent parmi les facteurs pouvant contribuer aux coronaropathies, avec le tabagisme, l'excès de poids, une forte concentration en lipides et l'hypertension. Jusqu'à maintenant, toutefois, aucun manuel traitant des facteurs de risque des coronaropathies n'a fait mention des infections dentaires.
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