Contexte : On observe depuis quelque temps un intérêt croissant pour la question de la libération in vivo de composants des scellants dentaires, comme le bisphénol A (BPA), lequel peut se lier aux récepteurs des oestrogènes des cellules visées en des concentrations subtoxiques in vitro et nuire ainsi au développement, à la santé et à la reproduction des espèces fauniques. Le présent examen systématique avait pour but d'examiner si la mise en place d'agents de scellement pour puits et fissures cause une toxicité et a, de ce fait, des effets néfastes chez les patients.

Méthodologie : Une recherche documentaire d'articles pertinents (depuis les premiers relevés jusqu'à mars 2007) a été faite dans Ovid MEDLINE, CINAHL et d'autres bases de données bibliographiques.

Résultats : La recherche documentaire a permis de recenser au total 377 articles dont la pertinence a été évaluée à partir du titre et du sommaire. Onze études originales satisfaisaient aux critères d'inclusion. Ces articles ont été lus en intégralité et notés par 2 examinateurs indépendants.

Recommandations : Les données laissent croire que l'utilisation de scellants dentaires ne présente pas de risque d'exposition au BPA pour les patients. Cependant, afin de réduire – s'il en est – les risques de toxicité lié au BPA présent dans les scellants, les fournisseurs de soins dentaires devraient appliquer un léger abrasif (p. ex., une pierre ponce) à l'aide d'un applicateur coton ou d'une cupule à prophylaxie; demander aux enfants plus âgés et aux adolescents de se gargariser avec de l'eau tiède pendant 30 secondes ou encore laver la surface du scellant pendant 30 secondes avec une seringue air-eau tout en aspirant les liquides et les débris de la bouche de l'enfant.