Objectif : Les limites et la morbidité associées aux greffes osseuses autogènes ont stimulé les recherches sur des substituts osseux et des bioimplants donnant des résultats prévisibles. Une nouvelle méthode de reconstruction a été testée dans cette série de cas.

Matériel et méthodologie : Cette étude a porté sur 10 patients qui présentaient des défauts mandibulaires importants, consécutifs à la résection d'améloblastomes confirmés par biopsie ou d'une ostéomyélite dans le corps ou la branche montante du maxillaire inférieur. Des plaques de reconstruction rigides ont été utilisées pour tenir en place et maintenir en bonne position les segments mandibulaires restants. Les défauts ont été comblés avec un bioimplant contenant la protéine morphogénétique osseuse 7 (BMP-7, bone morphogenic protein-7) dans une matrice osseuse déminéralisée (DBM, demineralized bone matrix) en suspension dans un milieu en phase inversée, de manière à favoriser la libération continue de BMP.

Résultats : Chez les 10 patients, les suites opératoires ont été sans incidents. Dans tous les cas, la radiographie a confirmé la formation d'os mandibulaire. Après un an, la reconstruction fonctionnelle et esthétique du maxillaire inférieur était complète.

Conclusion : Les bioimplants contenant la BMP-7 dans une DBM en suspension dans un milieu en phase inversée ont permis de restaurer avec succès d'importantes anomalies mandibulaires dans des zones non irradiées, chez ce groupe de 10 patients.