Les avancées dans le domaine de la radiologie buccale et maxillofaciale ont des répercussions sur presque tous les volets de la dentisterie : certaines modifient le cadre juridique qui régit l'exercice de la dentisterie au Canada, alors que d'autres viennent renforcer les normes de diligence établies, comme le principe ALARA en radiologie dentaire (utiliser le niveau le plus faible qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre) ou l'examen des images sous un éclairage ambiant réduit. L'évolution des lois qui régissent l'utilisation de la radiologie – notamment le Code de sécurité 30 de Santé Canada sur la radioprotection dans l'exercice de la dentisterie et la Loi sur la protection contre les rayons X – a aussi une incidence sur l'exercice de la radiologie dentaire. À cela s'ajoutent les progrès techniques dont certains – par exemple les dispositifs à transfert de charge et les luminophores photostimulables – sont déjà bien connus de la profession. Quant à la téléradiologie qui est déjà utilisée en milieu hospitalier mais qui demeure inconnue de la plupart des dentistes (en particulier ceux qui exercent en milieu urbain), elle pourrait bientôt influencer l'exercice de la dentisterie, lorsque les dossiers électroniques de santé actuellement en voie d'élaboration entreront en vigueur au Canada. Dans ce premier de 2 articles, nous discutons des incidences juridiques des progrès en radiologie buccale et maxillofaciale sur la pratique dentaire et les soins aux patients.