Cancers de la bouche et du pharynx : connaissances et opinions des dentistes de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse
TEXTE INTÉGRAL
• Joanne B. Clovis, PhD •
• Alice M. Horowitz, PhD •
• Dale H. Poel, PhD •
S o m m a i r e
Les cancers de la bouche et du pharynx sont en grande partie évitables et peuvent être traités avec succès s'ils sont diagnostiqués tôt. Une enquête a été menée auprès des dentistes de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse, pour déterminer leurs connaissances et leurs opinions sur les cancers de la bouche et du pharynx. En février 1998, un sondage ayant fait l'objet d'un essai préalable et contenant 41 questions a été posté à un échantillon aléatoire de dentistes de la Colombie-Britannique, ainsi qu'à l'ensemble des dentistes de la Nouvelle-Écosse. Une carte de rappel et un autre envoi postal ont été envoyés aux non-répondants. Parmi les 670 dentistes qui ont fourni des réponses utilisables (taux de réponse de 55,2 %), 56,7 % seulement ont estimé avoir des connaissances à jour sur le sujet. La plupart des dentistes ont correctement identifié la consommation de tabac (99,4 %) et d'alcool (90,4 %) comme étant des facteurs de risque, mais une proportion moindre ont su identifier correctement d'autres facteurs, notamment la consommation d'aliments épicés (57,0 %) et une mauvaise hygiène buccodentaire (46,3 %), comme n'étant pas des facteurs de risque. De même, seulement 42,5 % ont identifié l'érythroplasie et la leucoplasie, dans cet ordre, comme les conditions les plus susceptibles d'être associées au cancer de la bouche. Des indices de connaissance des facteurs de risque et des méthodes de diagnostic ont été construits en faisant la somme des bonnes réponses dans chaque domaine. Pour les 16 facteurs de risque, le nombre moyen de bonnes réponses a été de 9,2 et il a été de 10,0 pour les 14 méthodes de diagnostic. Seulement 38,5 % des dentistes ont présenté un taux de connaissances uniforme pour les 2 indices. Des différences d'importance statistique (p < 0,01) entre les provinces n'ont été observées que pour 2 questions sur les connaissances. Les trois quarts environ de tous les dentistes (77,0 %) ont manifesté de l'intérêt pour des cours de formation continue. Il serait donc utile d'offrir aux dentistes de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse des cours de premier cycle et de formation continue pour parfaire leurs connaissances sur les facteurs de risque et les méthodes de diagnostic du cancer de la bouche.
Mots clés MeSH : Canada; dentist's practice patterns; mouth neoplasms
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