Protocole de l'étude : Les dossiers cliniques de 13 patients adultes ont été examinés. Aucun patient n'avait d'antécédents d'infection à virus herpès simplex et tous présentaient des lésions buccales évocatrices d'une primo-infection herpétique. Les sujets étaient tous des patients d'un des chercheurs et chacun a été soumis au cytodiagnostic de Tzanck et à une culture virale.

Résultats : Les patients étaient âgés de 18 à 79 ans (moyenne de 37,2 ans; écart-type : 19,6) et neuf (69 %) étaient des hommes. La culture virale a été confirmée comme étalon-or pour le diagnostic. La sensibilité du cytodiagnostic de Tzanck a été de 77 % (10/13), ce qui est légèrement supérieur aux taux cités précédemment (40 % à 50 %). Dans ce groupe de patients, les patients plus jeunes (18 à 42 ans) présentaient un profil d'adénopathie fébrile, alors que les patients plus âgés souffraient essentiellement de symptômes buccaux.

Conclusions : La gingivostomatite herpétique primaire ne se limite pas aux enfants et peut se manifester chez des personnes de tout âge. Il est essentiel de poser un diagnostic exact et d'instaurer le traitement approprié, en particulier chez les personnes âgées et les patients immunodéprimés. Le cytodiagnostic de Tzanck peut servir de complément utile à des fins de diagnostic. Les agents antiviraux comme le valaciclovir et le famciclovir devraient être envisagés en début du traitement. Les dentistes sont souvent les premiers professionnels de la santé consultés par les patients atteints de cette affection, et il est essentiel qu'ils sachent la reconnaître.