Les leçons apprises Les expériences les plus difficiles offrent souvent les leçons les plus claires, à condition que nous soyons prêts à nous asseoir suffisamment longtemps pour les écouter. D’abord, j’ai appris que le professionnalisme ne consiste pas à ne jamais faire d’erreurs. Il s’agit de savoir comment réagir quand nous en commettons. Le véritable professionnalisme ne réside pas dans le maintien d’une image parfaite, mais dans l’engagement d’apprendre, de grandir et de prendre ses responsabilités sans perdre sa compassion pour soi-même. Les opinions exprimées sont celles de l’auteure et ne reflètent pas nécessairement les opinions ou les politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. Ensuite, je me suis aperçue qu’il faut du temps, de la transparence et de la cohérence pour rebâtir la confiance. Un faux pas public peut ressembler à un verdict final, mais ce n’est pas forcément le dernier chapitre. Chaque jour, par l’entremise de chaque interaction avec les patients, chaque réunion d’équipe, chaque décision discrète de continuer à faire preuve d’intégrité, nous écrivons une nouvelle histoire. La confiance ne se rebâtit pas avec de grandes déclarations, elle se rebâtit avec de petits actes inébranlables. Puis, j’ai compris l’importance de l’indulgence – non seulement envers les autres, mais aussi envers soi. Nous sommes souvent très durs envers nous-mêmes. Nous nous imposons des normes de force, de sang-froid et de perfection, et nous oublions que la résilience ne consiste pas à ne jamais craquer, mais à choisir de guérir, même lorsqu’il serait plus facile de rester cachés. Enfin, j’ai constaté l’importance de redéfinir l’authenticité de mon point de vue. Pendant des années, j’ai enfoui certaines parties de mon identité, en pensant qu’elles n’avaient pas leur place dans ma vie professionnelle. Mais en embrassant mes racines – mon nom complet, mon héritage, mon histoire –, j’ai pu assumer mon rôle de dentiste avec plus d’intégrité et de sincérité que jamais. Notre profession doit aménager des espaces pour toute cette complexité. Nous devons permettre à nos collègues – et à nous-mêmes – d’être imparfaits, émotifs et touchés par le monde. Nous devons reconnaître que la résilience n’efface pas les difficultés, mais qu’elle en découle. Notre profession ne repose pas seulement sur l’excellence, mais aussi sur la confiance, l’empathie et le courage tranquille de continuer à avancer – même lorsque c’est difficile. J’ai appris que le professionnalisme ne consiste pas à ne jamais faire d’erreurs. Il s’agit de savoir comment réagir quand nous en commettons. 22 | 2025 | Numéro 4 Point de mire
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