Volume 12 • 2025 • Numéro 4

L’article de la CBC souligne que les soins préventifs, tels que le détartrage, sont limités : les adultes ne bénéficient que d’une heure par an, tandis que les adolescents ne bénéficient que de 15 minutes. Les demandes de détartrage supplémentaires sont souvent rejetées, ce qui peut poser problème aux patients qui n’ont pas consulté de dentiste depuis de nombreuses années. Ces limitations ne sont pas seulement administratives; elles entraînent des inégalités. L’ADC craint également que certains employeurs soient incités à abandonner leur régime dentaire existant en raison du RCSD, en particulier pour les travailleurs à faible revenu qui seraient admissibles au programme public. Dans le pire des cas, l’ADC estime que le nombre personnes inscrites au RCSD pourrait presque doubler, passant de 9 millions à 17 millions. «Nous voulons que le RCSD élargisse les options de soins des Canadiens, et non qu’il remplace ce qui fonctionne déjà, déclare le Dr Ward. Sans mesures de protection, nous risquons de surcharger le programme et de léser tout le monde.» L’ADC demande au gouvernement fédéral de mettre en place des politiques qui préservent les avantages sociaux existants offerts par les employeurs. L’une des principales exigences universitaires de la formation dentaire demande que les étudiants effectuent des procédures cliniques pratiques sous supervision. Celles-ci comprennent souvent des travaux de restauration, de prosthodontie, de parodontologie et d’autres procédures complexes, dont beaucoup relèvent désormais des exigences d’autorisation préalable du RCSD. Les délais longs et imprévisibles pour obtenir l’autorisation préalable des traitements (comme les couronnes ou les prothèses dentaires partielles) font qu’il est difficile pour ces étudiants en médecine dentaire de traiter les patients admissibles en temps opportun. Les programmes universitaires sont soumis à des calendriers semestriels très stricts; si les autorisations prennent des semaines ou des mois, les patients risquent de ne pas revenir pour leur traitement. De nombreux patients qui se rendaient auparavant dans les cliniques universitaires, en particulier ceux âgés de 55 à 64 ans maintenant admissibles au RCSD, choisissent désormais de se faire soigner dans des cabinets dentaires privés. Cela a entraîné une baisse de patients qui fréquentent les écoles de médecine dentaire, en particulier les adultes nécessitant des soins plus complexes. Cette réduction a un impact sur la capacité des étudiants à se familiariser avec un large éventail de cas cliniques, ce qui est essentiel pour développer leurs compétences en matière de diagnostic et de procédures. À long terme, cela représente un risque pour la qualité de l’enseignement. «Si nous n’investissons pas maintenant dans les personnes qui prodiguent les soins, nous risquons de sacrifier l’accès à court terme au profit d’un déclin à long terme», explique le Dr Ward. L’ADC continue de travailler de manière constructive avec le gouvernement fédéral afin d’améliorer le RCSD. Les mesures récentes visant à rationaliser le processus de préautorisation et à réduire les problèmes techniques sont encourageantes. Mais il faut faire davantage pour protéger le système de soins buccodentaires qui permet d’offrir des soins de haute qualité à la population canadienne. «Cela a été bénéfique pour beaucoup de gens qui n’auraient pas pu se faire soigner, note le Dr Ward. Mais les programmes de cette envergure doivent évoluer, sinon ils risquent de ne pas aider les personnes auxquelles ils sont destinés.» Voir : bit.ly/3TZvp7c 10 | 2025 | Numéro 4

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