Volume 12 • 2025 • Numéro 1

La figure 3 montre une lésion mésiale radiotransparente de la chambre pulpaire de la dent 46, qui s’étend jusqu’à la jonction émail-dentine. Facilement jugée comme étant une carie, cette lésion est pathognomonique de la résorption dentaire externe invasive (RDEI). Ce trouble nécessite une intervention précoce pour obtenir un résultat favorable. La figure 4 montre un exemple de RDEI multiple, qui a été diagnostiquée après une progression importante. Plusieurs extractions ont ensuite dû être pratiquées en raison de l’ampleur de la résorption au fil du temps. Un patient ayant une dent fissurée (fig. 5) ou fracturée (fig. 6) pourrait devoir être adressé à un spécialiste pour obtenir un diagnostic précis. Une dent fissurée s’accompagne souvent de symptômes contradictoires qui rendent un diagnostic difficile. Il peut falloir un examen exploratoire et une inspection microscopique au bleu de méthylène pour établir un diagnostic précis et déterminer le pronostic à long terme. Les cas avec une calcification importante ou une oblitération pulpo-canalaire (c’est-à-dire dans les cas de traumatisme) présentent un degré de complexité supérieur et ne répondent pas toujours au test de sensibilité au froid. Dans ces cas, il convient d’utiliser un testeur électrique de vitalité pulpaire (TÉVP), s’il y en a un. Un arsenal élargi comprenant des fraises Munce, des fraises mini-invasives (MI) en acier inoxydable de longueur chirurgicale et une instrumentation ultrasonore sera nécessaire pour les canaux fortement calcifiés. Il faut souvent employer la TVFC dans ces cas pour prévenir le risque de perforation. De même, la chirurgie apicale sera une option de traitement complémentaire si le traitement orthograde du canal radiculaire est infructueux. Les dentistes qui ne se sentent pas à l’aise d’utiliser ces instruments ou de prescrire des techniques d’imagerie avancées devraient adresser leur patient à un autre professionnel. 3) Autres facteurs à prendre en considération Les cas ayant une atteinte parodontale, un traumatisme antérieur ou un traitement de canal antérieur se voient attribuer un degré de complexité supérieur et nécessiteront probablement une orientation vers un spécialiste. Les figures 7 et 8 sont des exemples de maladies post-traitement sur des dents qui présentent normalement un degré de complexité faible à modéré. Bien que les dents antérieures et prémolaires soient souvent considérées comme plus faciles à traiter, une évaluation approfondie des images radiographiques est essentielle. La disparition soudaine d’un canal sur l’image, la présence d’un second ligament parodontal (LPD) ou une asymétrie des canaux indiquent une augmentation du degré de complexité. Les endodontistes remarquent souvent que les prémolaires sont parmi Figure 5. Fissure de la crête marginale mésiale colorée au bleu de méthylène vue au microscope. Figure 6. Image diagnostique montrant une fracture radiculaire verticale. Figure 7. Abcès apical chronique sur la dent 24, qui a été dévitalisée. Canal buccal distal manqué. les cas les plus longs et les plus complexes à traiter. Les prémolaires mandibulaires inférieures peuvent avoir une racine ou un canal surnuméraire ou encore un canal en forme de C. Une prémolaire maxillaire qui semble avoir des canaux buccaux et palatins asymétriques lors de l’accès endodontique a souvent un troisième canal (fig. 7). Les cas avec une calcification importante ou une oblitération pulpo-canalaire (c’est-à-dire dans les cas de traumatisme) présentent un degré de complexité supérieur et ne répondent pas toujours au test de sensibilité au froid. 29 Numéro 1 | 2025 | Pratico-pratique

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