Avenir des nanotechnologies en médecine dentaire Pour le Dr Bach, il est possible d’envisager un avenir où les nanorobots, qui fonctionnent à l’échelle nanométrique, joueront un rôle dans les soins dentaires. «Les nanorobots pourraient faciliter le mouvement des dents, et ce, dans un avenir plus rapproché qu’on ne le pense», déclare-t-il. Ces nanorobots ont le potentiel de révolutionner les soins de santé dans des domaines tels que l’administration de médicaments et les diagnostics. En orthodontie, les scénarios futurs prévoient qu’un nanorobot pourrait éventuellement éliminer les tissus nécrotiques et dégénératifs, accélérer le mouvement des dents et même prévenir la résorption des racines, un problème courant en orthodontie. «Le rêve serait que des nanorobots orthodontiques soient injectés directement sur des sites de la dent pour manipuler les structures cellulaires du tissu parodontal et de l’os afin d’éliminer les tissus nécrotiques et dégénératifs ou d’accélérer le mouvement des dents, voire de prévenir la résorption radiculaire», explique le Dr Bach. De telles percées pourraient raccourcir la durée de traitement, réduire l’inconfort et améliorer la satisfaction des patients. Les nanorobots pourraient également délivrer des médicaments avec précision dans la bouche, ce qui minimiserait ainsi les effets indésirables et maximiserait l’efficacité. Des nanocapteurs pourraient aussi être mis au point pour détecter les signes précoces de maladies buccodentaires, comme la carie ou les maladies parodontales, ce qui permettrait d’intervenir tôt et d’obtenir de meilleurs résultats. Défis et préoccupations Il en coûte cher de développer et de fabriquer des nanomatériaux, ce qui peut limiter leur adoption généralisée dans les cabinets dentaires, en particulier dans les régions où les ressources en matière de soins de santé sont limitées. Or, si les nanoparticules sont efficaces dans la lutte contre les microorganismes, elles peuvent aussi comporter des risques pour les cellules humaines. «La toxicité constitue la plus grande limite de ces produits, de cette matière, de la nanotechnologie», avertit le Dr Bach. Vu leur petite taille, les nanoparticules peuvent s’introduire dans les systèmes de filtration naturels du corps et atteindre les organes vitaux, y compris le cerveau. «Elles peuvent aussi provoquer l’oxydation des cellules normales, en endommageant les membranes cellulaires et l’ADN, ce qui affecterait évidemment la division cellulaire, le métagène et le transport intracellulaire», ajoute-t-il. Étant donné ces risques possibles, il faut approfondir la recherche et mener des tests rigoureux avant d’intégrer pleinement les nanotechnologies à la pratique dentaire. «Il faudra mener beaucoup d’études et de recherches, et il faudra user de prudence pour garantir la sécurité de ce type de technologie», met en garde le Dr Bach. Les nanoparticules peuvent servir, dans une greffe osseuse, à délivrer des matériaux bioactifs, des facteurs de croissance et du matériel génétique ou servir d’échafaudage pour améliorer la stabilité et l’attachement des cellules. Regardez l’entrevue avec le Dr Norman Bach sur la nanotechnologie en orthodontie sur CDA Oasis [en anglais] : https://bit.ly/4gdpswb 26 | 2025 | Numéro 1 Point de mire
RkJQdWJsaXNoZXIy OTE5MTI=