Volume 12 • 2025 • Numéro 1

Le potentiel de l’implantation de microbiome buccal Le Dr Peter Zilm est chercheur et professeur agrégé à l’École de médecine dentaire d’Adélaïde en Australie. Le Dr Peter Zilm est un biochimiste et microbiologiste qui travaille depuis 40 ans dans le domaine de la microbiologie buccale. « Quand j’ai commencé, la recherche s’intéressait aux bactéries individuelles qui produisent de l’acide, comme les Streptococcus mutans, se rappelle‑t-il. Ensuite, elle s’est concentrée sur de petits groupes de bactéries appelés les biofilms. Aujourd’hui, elle porte sur 500 à 700 types de bactéries qui forment le microbiome buccal. » Certains microbiomes créent un milieu buccal acide qui peut entraîner des caries dentaires, tandis que d’autres n’ont pas cet effet. « Nous avons trouvé que certaines personnes ont de très bonnes dents, même si elles ont beaucoup de plaque, qu’elles ne se brossent pas les dents ou ne passent pas la soie dentaire aussi souvent qu’elles le devraient, et qu’elles consomment beaucoup de sucre, faitil remarquer. Leur microbiome buccal prévient les caries et les maladies, même en présence d’autres facteurs de risque. Dans le cadre de notre travail, nous avons trouvé de telles personnes, que nous appelons des “super donneurs” ». Grâce à une subvention du Conseil national de la santé et de la recherche médicale d’Australie, le Dr Zilm et son équipe ont recueilli des échantillons de microbiome buccal chez trois groupes de personnes : des donneurs optimaux, de bons donneurs et des donneurs suboptimaux. «Un donneur optimal a une alimentation et une hygiène dentaire médiocres, mais une bonne santé buccodentaire. Un bon donneur a une alimentation acceptable et une hygiène dentaire régulière, voit souvent le dentiste et a Nous allons séquencer l’ADN pour examiner les gènes spécifiques de ces bactéries et déterminer pourquoi certaines produisent plus d’acide que d’autres. 16 | 2025 | Numéro 1

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