collectivité. « Je suis dentiste dans tout ce que je fais. Cela fait partie de ma personnalité, de mon être, confesse-t-elle. Je peux rassurer d’autres dentistes, les remonter, les soutenir, échanger avec eux et les encourager. Cela me vient naturellement. Il y a des moments dans la vie où l’on a besoin de quelqu’un pour nous conforter, nous faire briller et nous remettre sur les rails. Et c’est ce que fait un bon mentor. » Tant la Dre Sharief que le Dr Fedorowich donnent des conseils sur la planification de carrière, l’évolution de la technologie en médecine dentaire et l’engagement dans le service communautaire et le monde associatif dentaire. « Certains nouveaux diplômés montrent leur contrat d’associé à leur mentor et lui demandent de l’étudier avec eux », donne en exemple la Dre Sharief. Le Dr Fedorowich estime que le programme de mentorat l’aide à se tenir au courant des tendances et de l’évolution de la médecine dentaire. Les deux dentistes affirment que dans un monde où l’information est de plus en plus accessible et envahissante, il est utile d’avoir des collègues dentistes avec qui échanger et discuter de problèmes. « Le mentorat a le grand avantage de créer un sentiment d’appartenance à une communauté, assure le Dr Fedorowich. L’isolement peut être très difficile à vivre. Pour cette raison, insister sur l’importance de créer des liens, et ce dès le début de la carrière dentaire, peut faire une énorme différence. » Qu’est-ce qui fait le succès d’une relation de mentorat? Le Dr Fedorowich met en garde contre un écueil potentiel : ne pas consacrer suffisamment de temps à une variété d’interactions. « Notre programme est en partie structuré, mais il est également important que la paire se retrouve seule pour pouvoir discuter ouvertement à bâtons rompus, poursuit-il. En tant que mentor, je veux être en mesure de répondre aux besoins spécifiques de mon protégé. » « Il est bond’avoir unbon jumelageentredeuxpersonnalités, ajoute la Dre Sharief. C’est pour ça que nous organisons une séance de rencontres express dès le début au lieu d’assigner arbitrairement chaque étudiant à un mentor. Souvent, les étudiants souhaitent être jumelés à une personne qui a choisi un parcours professionnel qu’ils envisagent eux-mêmes. » La Dre Sharief note qu’il est important pour les étudiants de sentir qu’ils peuvent être vulnérables devant leur mentor : « Vous sentez-vous suffisamment à l’aise pour dire que vous ne savez pas ce que vous faites? Que vous avez du mal à faire quelque chose? » Un mentor doit être disponible, tant sur le plan pratique qu’émotionnel, pour son protégé. « D’après mon expérience, le mentor est généralement le bon s’il écoute plus qu’il ne parle, pense le Dr Fedorowich. Souvent, une personne peut trouver ses propres solutions si vous vous contentez d’écouter et de poser des questions. Le mentorat n’est pas vraiment une relation professeur-élève. C’est plutôt une relation à double sens, où les deux personnes apportent des idées et des connaissances. » Lorsqu’ils ont reçu le prix de l’ADC, le Dr Fedorowich a remercié la Dre Sharief, qu’il a qualifiée de meilleure collègue qu’il pouvait espérer. La Dre Sharief a dit du Dr Fedorowich qu’il était son « mentor et son phare ». Bien que leur mandat à la coprésidence du programme soit terminé, ils ont tous deux choisi de poursuivre en tant que mentors. Écoutez l’entretien [en anglais] avec laDreHuma Sharief et leDrCraigFedorowich surCDAOasis : bit.ly/3ALDjer Information sur le programme de mentorat au Manitoba [en anglais] : bit.ly/3AEN2Dl L’isolement peut être très difficile à vivre. Pour cette raison insister sur l’importancedecréer des liens, et ce dès le début de la carrière dentaire, peut faire une énorme différence. Dre Huma Sharief (DMD, Université du Manitoba, 2014) est dentiste généraliste au sein du groupe Assiniboine Dental à Winnipeg auManitoba. Dr Craig Fedorowich (DMD, Université du Manitoba, 1986) est dentiste généraliste au cabinet Mountain Dental à Neepawa auManitoba. 24 | 2024 | Numéro 6 Point de mire
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