c’est-à-dire le secteur privé de la médecine dentaire et le secteur public des soins de santé, j’ai noté des différences sur le plan des ressources et de l’expertise, constate-t-il. La collecte de données en médecine bénéficiait d’un financement nettement plus important et les universitaires canadiens qui étudiaient l’épidémiologie, la santé publique et d’autres domaines qui se recoupent avec les effectifs de la médecine et des soins infirmiers étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui étudiaient les effectifs de la santé buccodentaire.» Les années 2020 L’ADC a mené des enquêtes pour déterminer s’il existait des problèmes d’offre d’effectifs de la santé buccodentaire. « Nous travaillons avec les assistantes dentaires et les hygiénistes pour recueillir des données sur les effectifs », signale Costa Papadopoulos. En juin 2024, nous nous sommes réunis à Halifax lors d’un atelier pour discuter de la pénurie d’effectifs et de ce que nous pouvons faire à ce sujet. » L’ADC se réunit aussi avec des groupes de professionnels de la santé, notamment des optométristes, des hygiénistes dentaires et des chiropraticiens, pour voir comment nous pourrions collaborer en vue d’améliorer la collecte de données et la planification des effectifs. Récemment, un comité directeur intérimaire, soutenu par l’ICIS et financé par Santé Canada, a créé une nouvelle entité indépendante, Effectif de la santé Canada (ESC). Cette organisation réunit des experts et des personnes travaillant en santé afin d’apprendre les uns des autres, d’enrichir les données et de renforcer la planification des effectifs. ESC utilise les données de l’ICIS et de Statistique Canada pour créer des tableaux de bord sur les effectifs et d’autres ressources. «Statistique Canada a inclus la santé buccodentaire dans certaines de ses enquêtes canadiennes sur les mesures de la santé (ECMS), ce qui a fourni des informations utiles sur le recours aux soins dentaires, se réjouit Costa Papadopoulos. Mais les cycles de l’ECMS ne comportent pas tous des questions à ce sujet.Vu que ce genre de données n’est pas recueilli régulièrement, nous devons parfois travailler avec d’anciens chiffres.» Statistique Canada s’est engagé à recueillir des données sur la santé buccodentaire lors des prochains cycles de l’ECMS. Le désert de données Pourquoi y a-t-il un manque de données en santé buccodentaire, ce qu’il convient d’appeler un désert de données? Et pourquoi cette situation persiste-t-elle? Costa Papadopoulos a été membre du comité directeur d’un effort sectoriel en médecine et a aussi agi comme expert-conseil pour une étude sectorielle sur les soins infirmiers et la pharmacologie. «Entre les deux secteurs, Les gouvernements provinciaux et fédéral recueillaient des données sur le personnel médical et infirmier parce qu’ils financent directement une bonne partie des soins fournis par ces effectifs, alors que les soins buccodentaires sont d’habitude financés presque entièrement par le privé. «Vu que le secteur buccodentaire était privé, il ne faisait pas partie de l’ICIS à ses débuts, rappelle Costa Papadopoulos. Il ne faisait tout simplement pas partie de la collecte de données. Aucun système n’était en place. Le comité directeur disposait seulement des bases de données de l’ADC sur les dentistes, qui sont en grande partie des informations confidentielles que nous ne divulguons pas.» Costa Papadopoulos souligne qu’il est important que la santé buccodentaire soit toujours incluse à la «table» lorsqu’il s’agit de recueillir des données sur les effectifs et de faire de la planification. «Nous devons être présents pour bien renseigner les stratèges politiques sur la complexité qui entoure les effectifs Avec l’entrée en vigueur du RCSD, la médecinedentaireseradavantageintégréeau secteur public de la santé. Il sera maintenant plus important que jamais de veiller à ce que les responsables des politiques et de la planification des effectifs comprennent le caractère unique du secteur dentaire et les facteurs qui influencent nos effectifs. En2023, plusde40millionsdedemandesde remboursement ont été transmisespar lesdentistes et traitées avec succès. 32 | 2024 | Numéro 5
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