Volume 11 • 2024 • Numéro 5

d’associations provinciales, d’organismes de réglementation, des commissions d’examen et du monde universitaire. Costa Papadopoulos administrait l’OHCSSO et organisait des réunions mensuelles en personne avec des représentants de tout le pays. « Durant les réunions, il y avait des débats animés sur la meilleure façon de recueillir des données et d’utiliser celles à notre disposition pour réussir à analyser les effectifs, se rappellet-il. Il nous a d’abord fallu déterminer quelles données sur les effectifs existaient déjà. Qui les avait? Nous avons demandé aux organismes de réglementation, aux associations et aux commissions d’examen de toutes sortes. » en 2004-2005. À la fin de 2005, il a été approuvé par la CSM et a ensuite reçu l’aval des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de la Santé. Costa Papadopoulos y a participé à titre de délégué représentant les effectifs de la médecine dentaire et des soins buccodentaires, et l’ADC a contribué à cet effort. Depuis, d’autres initiatives semblables ont été lancées, et l’ADC a fait partie de bon nombre d’entre elles. Par exemple, l’ICIS a invité les intervenants de la santé buccodentaire à participer à certaines de ses initiatives de collecte de données. Malheureusement, aucune n’avait lieu à grande échelle sur les effectifs de la santé buccodentaire ou sur la prestation de soins buccodentaires, de sorte qu’il a continué à manquer de données dentaires. Les années 2010 « À cette époque, l’ADC a fait le choix d’exploiter plus en profondeur ses données internes sur les soins buccodentaires », explique Costa Papadopoulos. L’ADC a tiré parti de sa base de données sur les membres et a élaboré des interrogations, recueilli desdonnéeset faitdesanalyses. «Nouspouvionscalculer lerapport population/dentiste et mener d’autres analyses fondamentales et nécessaires », observe-t-il. L’ADC fournit régulièrement de telles données à l’ICIS. « Nous donnons des informations sur le nombre de dentistes dans chaque province, leurs tranches d’âge, certains renseignements sur l’offre d’effectifs, mais ces données ne sont pas assez riches pour faire la planification », concède Costa Papadopoulos. Par exemple, il est difficile de sortir des chiffres sur le taux de retraite des dentistes, soit lorsqu’ils quittent la profession, soit lorsqu’ils passent d’un horaire à temps plein à un horaire à temps partiel. CDAnet et le Service de réclamation ITRANS, qu’utilisent les cabinets dentaires pour transmettredes demandes d’indemnisation aux assureurs, sont en usage depuis le début des années 1990 et 2004 respectivement. « Nous nous sommes rendu compte que ces plateformes fournissent de riches ensembles de données, mais il y avait des questions de confidentialité à régler, tant dans l’optique des patients que celui des dentistes, souligne-t-il. Nous savions que ces données pourraient nous aider à savoir en partie quelles personnes consultent un dentiste, quels services sont prodigués et où se trouvent les cabinets au pays. Et cette information pourrait être suivie au fil du temps. » L’ADC travaille à anonymiser les données sur les indemnisations auxquelles elle a accès afin de protéger la vie privée des patients et des dentistes et de tout de même conserver leur utilité pour la planification des effectifs. L’OHCSSO a retenu les services d’experts-conseils pour créer un modèle des effectifs de la santé buccodentaire qui servirait à faire des projections d’offre et de demande. « Pendant des années, mon travail a consisté à trouver des sources de données sur le secteur de la santé buccodentaire et sur les indicateurs de santé buccodentaire en général au Canada pour créer ce modèle », déclare Costa Papadopoulos. Une bonne partie de cette démarche demandait d’entretenir des liens avec les organismes de données sur la santé au Canada, tels que l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) et d’autres organisations de la santé, notamment l’Association médicale canadienne, l’Association des infirmières et infirmiers du Canada et l’Association dentaire américaine. En 2005, l’OHCSSO a publié un rapport précisant qu’il n’existait pas de données au Canada nécessaires à ce modèle pour le secteur buccodentaire. « Il n’y avait tout simplement pas d’information, se désole Costa Papadopoulos. Ce qui était très décevant pour nous. Comment pouvions-nous planifier l’avenir si nous ne savions pas quels étaient les effectifs actuels ni quels étaient les besoins buccodentaires des patients? » En 2007, le Comité consultatif du gouvernement fédéral sur la prestation des soins de santé et les ressources humaines a publié un cadre de planification concertée des ressources humaines de la santé à l’échelle pancanadienne et un plan d’action connexe. Il s’agissait de l’aboutissement des efforts menés depuis 2002 quand le gouvernement fédéral a crééuncomité consultatif sur les effectifs provinciaux et territoriaux de la santé. « Ils voulaient essayer d’inclure toutes sortes de catégories de travailleurs de la santé dans un seul modèle, y compris ceux en santé buccodentaire », se souvient Costa Papadopoulos. Le cadre a été élaboré selon les directives de la Conférence des sous-ministres de la Santé (CSM) Il n’y avait tout simplement pas d’information. Ce qui était très décevant pour nous. Comment pouvions-nous planifier l’avenir si nous ne savions pas quels étaient les effectifs actuels ni quels étaient les besoins buccodentaires des patients? Point de mire

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