Discussions interdisciplinaires Durant le colloque, les participants ont été divisés en groupes pour discuter des difficultés liées aux ressources humaines et proposer des solutions réalisables. «Il a été très utile de réunir des représentants des professions de la santé buccodentaire pour discuter de ces enjeux complexes et difficiles de manière inclusive, estime la Dre Astha Shah, conseillère en politiques en matière de santé et rédactrice scientifique à l’ADC. Nous avons eu des échanges fructueux, qui ont été éclairés par l’expérience de première main des professionnels des soins dentaires présents. Dans mon groupe, nous avons parlé de créer des modèles fondés sur les besoins pour déterminer les effectifs nécessaires. Nous avons aussi discuté de l’importance de la collaboration entre les professionnels des soins dentaires et du travail de collaboration avec des spécialistes de la planification des effectifs pour aborder ces questions». «Il était intéressant d’en apprendre davantage sur l’information dont nous disposons, mais aussi sur celle qui nous manque sur les effectifs de la santé buccodentaire au Canada, déclare le DrDiegoProaño, candidat audoctorat en santédentairepublique qui travaille à un projet spécial pour l’ADC. Il faut notamment retenir que de bonnes données sont nécessaires pour planifier l’avenir. Ces défis ne sont pas nouveaux et ils ne se résoudront pas instantanément, mais il était important de commencer par se réunir et par partager les données nécessaires.» Selon des sondages internes menés depuis 2019, environ le tiers des cabinets ont des postes d’assistantes dentaires non pourvus. Après les problèmes liés au milieu de travail dans les cabinets (motif le plus souvent cité), les assistantes dentaires quittent parfois leur emploi pour des raisons personnelles ou familiales ou parce qu’elles ont été recrutées ailleurs. En 2023, une personne sur dix au Canada a déclaré qu’un de ses rendez-vous chez le dentiste avait été annulé par le cabinet dans les deux mois précédents, ce qui est révélateur de la pénurie actuelle de personnel. La demande d’accroissement des effectifs en santé buccodentaire semble être plus difficile à satisfaire dans les provinces de l’Atlantique. En particulier, le NouveauBrunswick sera confronté à des défis majeurs dans les années à venir en raison du nombre croissant de personnes âgées qui prendront leur retraite dans cette province. Hygiénistes dentaires Dentistes Les exposés de l’ADC au colloque ont exploré les données actuelles sur les effectifs de la santé buccodentaire au Canada. Costa Papadopoulos, qui représentait l’ADC, a indiqué que l’Association représente quelque 21000 dentistes en exercice sur un total d’environ 27000 au Canada. Sur les 13600 cabinets dentaires au pays, le tiers (37 %) environ compte un à deux employés. Environ 10 % des dentistes décrivent leur pratique comme une «entreprise dentaire», tandis que les autres la décrivent comme un «partenariat» ou une entité «détenue par une seule personne». La répartition par sexe des dentistes au Canada est en cours de changement et le nombre de femmes dentistes augmente nettement, pour atteindre presque la parité maintenant. Le nombre de nouveaux dentistes a augmenté jusqu’en 2020, mais il a ensuite diminué, en partie à cause de la pandémie. Ondina Love de l’ACHD, a indiqué que son association représente près de 23000 membres parmi les 31000 hygiénistes au pays. Le groupe des hygiénistes se compose à 97 % de femmes, et l’effectif vieillit légèrement d’une année à l’autre. Plus de la moitié (60 %) des hygiénistes travaillent à temps plein (c’est-à-dire plus de 30 heures par semaine), ce qui a augmenté légèrement depuis 2015. Six pour cent ont leur propre entreprise, le plus grand nombre d’hygiénistes dentaires autonomes se trouvant en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique et au Québec. Près d’une hygiéniste sur quatre envisage de quitter la profession d’ici cinq ans. Environ 20 % des hygiénistes abandonnent leur emploi parce qu’elles ne se sentent pas respectées ou valorisées. Une enquête récente de l’ACHD suggère que six hygiénistes sur dix ont été victimes ou témoins de mauvais traitements. L’ACHD a souligné les répercussions du harcèlement, de la victimisation ou des abus au travail. L’ACHD a également indiqué qu’un aménagement ergonomique déficient peut contraindre les hygiénistes à réduire leurs heures de travail et à quitter leur emploi. Selon les données de l’ACHD, quelque 1600 hygiénistes obtiennent leur inscription auprès d’une association professionnelle chaque année au Canada. Il faut retenir que de bonnes données sont nécessaires pour planifier l’avenir. Ces défis nesontpasnouveauxet ilsneserésoudront pas instantanément, mais il était important decommencer par se réunir et par partager les données nécessaires. Environ le tiers des cabinets ont des postes d’assistantes dentaires non pourvus. Après les problèmes liés au milieu de travail dans les cabinets (motif le plus souvent cité), les assistantesdentairesquittentparfois leuremploi pour des raisons personnelles ou familiales ou parce qu’elles ont été recrutées ailleurs. 25 Numéro 5 | 2024 |
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