Lemagazine de l’Association dentaire canadienne 2023 • Volume 10 • Numéro 6 PM40064661 L’esprit au travail : Promouvoir la santé mentale enmilieu de travail Page 8
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© 2023 Garrison Dental Solutions, LLC Indiquez le code ADCACDA1223 150 DeWitt Lane Spring Lake, MI USA 49456 Pour commander : Contactez votre fournisseur Garrison autorisé, composez le numéro sans frais 888.437.0032 ou écrivez à www.garrisondental.com Clinical Case restaurations interproximales à l’aide de l’anneau pour préparation large de Garrison Une exclusivité de Garrison! Fig. 1 Dent 25 avec cavitation mésiale, vue occlusale, situation initiale. 1 2 Fig. 2 Dent 25 avec cavitation, vue mésiobucale, situation initiale. 3 Fig. 3 Cavité préparée avec un profil de surface palatine réduit, surface distale de la dent 24 polie par la suite. 5 Fig. 5 Matrice de prémolaire Garrison placée et anneau vert, avant le mordançage et la procédure d’adhésion. 6 Fig. 6 Aspect de la restauration avec polissage grossier. 4 Fig. 4 Isolation du quadrant avec une digue en caoutchouc. 7 Fig. 7 Polissage final, vue occlusale. 8 Fig. 8 Polissage final, vue buccale, surface de contact restaurée et profil de la dent mésiale préservé. 9 Fig. 9 Avant/après occlusion. Les caries interproximales sont le type de pathologie dentaire le plus courant et, par conséquent, les obturations interproximalesdans la zonepostérieure sont les procédures de restauration les plus courantes. Le rétablissement d’un contour cervical adéquat et de contacts interproximaux étroits sont de la plus haute importance pour la stabilité à long terme de ces restaurations. Les contacts ouverts et les surplombs cervicaux entraînent le développement de caries secondaires et de poches parodontales. Lesmatricessectionnellesmodernes, lescoins interproximaux et les systèmes d’anneaux comme le système de matrice sectionnelle Garrison rendent les procédures plus prévisibles et permettent aux praticiens dentaires de restaurer facilement de telles cavités. Le cas présenté est l’élimination d’une carie interproximale avec une marge cervicale profonde et de larges extensions buccales et palatines. Après la préparation de la cavité et l’isolation avec la digue en caoutchouc, on a mis en place la matrice de Garrison avec extension, le coin bleu (petit) et l’anneau pour préparation large (vert). Les larges extensions de l’anneau permettent de restaurer les contours buccaux et palatins de la dent. La matrice sectionnelle est facilement modelable pour rétablir une anatomie correcte et des contacts étroits. Le reste de la cavité est comblé en respectant l’anatomie simplifiée de la dent. Le polissage grossier et le modelage ont été effectués sous l’isolation de la digue en caoutchouc. Après l’enlèvement de la digue en caoutchouc, la procédure se termine par un polissage fin et les corrections occlusales. Dr Filip Pezer Le produit SGR-KSH-10 contient ce qui suit : 1 anneau court (bleu) 1 anneau long (orange) 1 anneau pour prép. large (vert) 50 bandes matricielles assorties 50 bandes matricielles fermes assorties 10 bandes VariStripMC 80 coins assortis 12 polissoirs RallyMC assortis 1 pince à anneaux (FXP01) Seule Garrison vous aide à restaurer les plus grandes préparations. ADCACDA1223_FR
Sommaire Le magazine de l’Association dentaire canadienne 2023 • Volume10 • Numéro6 L’ADC sur le terrain 7 Le gouvernement fera-t-il bien les choses? 8 L’ADC s’associe avec la Commission de la santé mentale du Canada pour promouvoir la santé mentale en milieu de travail 13 La version 2.4 de CDAnet sera abandonnée en février 2024 L’observatoire 15 En bref Petites annonces 34 Cabinets, postes vacants, index des annonceurs Point de mire 19 À la recherche de matériaux pour traiter les caries sans fraisage 22 Regard sur les possibilités de l’IA en médecine dentaire Le saviez-vous ? 38 Au sujet des protège-dents Pratico-pratique 25 Connaître la loi : Des pratiques de recrutement et d'embauche équitables 28 Les 5 R de la santé mentale 30 Les hausses de taux d’intérêt stimulent l’intérêt pour les rentes 32 Le respect : un atout inestimable 13 16 22 38 5 Numéro 6 | 2023 |
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Le gouvernement fera-t-il bien les choses? En écrivant ces lignes début novembre, je pense à l’annonce imminente du gouvernement concernant le Régime canadien de soins dentaires (RCSD). Quel sera son impact sur mes patients, moi-même et sur mes collègues au Canada? Le calendrier du gouvernement fédéral indique que certains Canadiens auront accès au RCSD dès le début 2024. Les retards dans l’annonce ont donné lieu à des spéculations et à des rapports non officiels qui comblent le vide. En tant que présidente de l’ADC et dentiste en exercice, je veux savoir si ce plan aidera nos patients les plus vulnérables. Début 2023, l’ADC a publié un document d’orientation pour le gouvernement fédéral et le public décrivant ce que nous, les dentistes soignant les Canadiens tous les jours, savons être le mieux pour ceux qui en ont le plus besoin. Pour améliorer la santé buccodentaire des Canadiens, un plan doit offrir des soins axés sur le patient, prioriser la prévention, ne pas imposer de fardeau administratif aux cabinets dentaires et être viable. Certains de mes patients bénéficieraient d’un régime bien conçu et je sais de quels soins ils ont besoin. Il en est de même pour les patients de vos cabinets, je le sais. Tout au long de l’année, l’ADC et les associations dentaires provinciales et territoriales (ADPT) ont fourni au gouvernement fédéral des données et des informations essentielles sur comment le fonctionnement des soins dentaires répond de manière pratique aux besoins des patients. Nous avons insisté pour que le RCSD évite des conséquences involontaires, comme l’abandon par les employeurs de leurs régimes de soins dentaires existants, ce qui pourrait faire passer le nombre de patients admissibles au RCSD d’environ 9 à 17 millions. Les coûts associés auraient un impact sur la pérennité de tout plan fédéral concernant la santé buccodentaire. Nous avons tout fait pour fournir au gouvernement fédéral informations et conseils. J’espère sincèrement qu’il les examinera attentivement et qu’il les prendra en compte (p. 15). Notre objectif a toujours été de faire en sorte que vous puissiez vous concentrer sur ce que vous faites le mieux, à savoir soigner les Canadiens. En octobre, les présidences des ADPT ont envoyé une lettre ouverte aux députés pour leur faire part de leur inquiétude quant au fait que ni les dentistes, ni les patients n’avaient de détails sur les plans du gouvernement. La lettre rappelle que ce sont les dentistes « qui devront tenir les promesses du gouvernement » en matière d’amélioration de l’accès aux soins dans un contexte où de nombreux patients rencontrent des obstacles importants et où les cabinets dentaires sont confrontés à des problèmes de personnel. Les efforts de l’ADC et des ADPT ont un objectif commun, et nous servons notre profession de manière complémentaire. En tant que porte-parole national, l’ADC doit entretenir des relations avec le gouvernement fédéral et fournir des informations sur les besoins des dentistes afin de défendre la santé buccodentaire des Canadiens vulnérables. Quelle que soit la composition du Parlement, les conseils de l’ADC seront toujours d’une absolue franchise, tout en rappelant au gouvernement fédéral que les soins de santé buccodentaire sont largement dispensés par des cabinets dentaires privés au niveau provincial et territorial. Nous avons aussi fortement encouragé Santé Canada à entreprendre des consultations sérieuses avec les ADPT. Les ADPT prennent l’initiative de vous préparer, vous leurs membres, à ce qui vous attend et de défendre fermement et publiquement ce que les dentistes attendent de ce plan. Lorsque les détails du RCSD seront annoncés, les ADPT seront votre meilleur soutien pour déterminer comment il affecte votre communauté. Nos efforts se poursuivront après la publication des détails. L’ADC et les ADPT continueront à travailler avec les gouvernements pour améliorer l’accès aux soins et garantir les meilleurs résultats possibles en matière de santé buccodentaire pour les Canadiens. Mot de la présidente Dre Heather Carr president@cda-adc.ca 7 Numéro 6 | 2023 | L’ADC sur le terrain
Cours sur la santé mentale et le bien-être au travail pour les professionnels des soins buccodentaires Objectifs du cours L’Association dentaire canadienne s’est associée à la Commission de la santé mentale du Canada afin d’adapter le programme L’Esprit au travail (EAT) pour les professionnels des soins buccodentaires. Ce cours se fonde sur des données probantes et a pour objectif d’amener les participants à modifier leur conception de la santé mentale en milieu de travail et leurs façons d’y réagir. Il a été conçu spécialement pour les professionnels et le personnel administratif du secteur dentaire. Il se décline en deux versions : une pour les employés et une pour les superviseurs et chefs d’équipe (dentistes). Ce cours peut être offert en présentiel ou en mode virtuel. Survol Les trois premiers modules offrent le même contenu de base, que les participants soient des employés ou des membres de la gestion. Ils visent principalement à accroître la conscience de soi et à s’occuper de sa propre santé mentale. Le quatrième module s’adresse aux gestionnaires. 9 Module 1 — Santé mentale et stigmatisation : Ce module présente le concept de la santé mentale et de la stigmatisation et il aborde les effets de la stigmatisation sur les personnes vivant avec des troubles de santé mentale. 9 Module 2 — Santé mentale en milieu de travail : Ce module aide les participants à reconnaître et à suivre l’évolution de leur santé mentale et de leur bien-être et à savoir quand prendre des mesures appropriées et comment aborder la santé mentale avec des collègues et des amis. 9 Module 3 — Stress et résilience : Ce module traite de l’incidence du stress sur la santé mentale et donne aux participants l’occasion de mettre en pratique les quatre grandes stratégies d’adaptation — des outils éprouvés pour arriver à composer efficacement avec le stress et pour demeurer résilients. 9 Module 4 — Apporter votre soutien à votre équipe : Ce module se fonde sur les trois premiers et présente aux gestionnaires (dentistes) des outils pratiques pour soutenir chaque membre de leur personnel et favoriser la santé mentale de leur équipe. À noter : Le cours offre un milieu sécurisant pour échanger ; toutefois, il n’est pas obligatoire de partager des expériences personnelles. Les organismes parrains peuvent offrir le cours en personne. Le contenu de la version en personne est le même que celui de la version en ligne. Les quatre modules sont conçus pour être livrés : 9 dans l’ordre indiqué, le contenu d’un module étant prérequis pour le suivant 9 à intervalle maximal de deux semaines les uns des autres 9 dans des groupes distincts pour les employés et pour la gestion. Taille des groupes et exigences : En présentiel, la taille des groupes variera entre 8 et 25 personnes. En formule virtuelle, la tailledes groupes varieraentre8et 15personnes. Le cours peut avoir lieu sur Zoom ou sur Microsoft (MS) Teams. Pour tout savoir : 1-866-989-3764 • theworkingmind@mentalhealthcommission.ca • www.theworkingmind.ca 350, rue Albert Street, pièce 1210, Ottawa ON K1R 1A4 • Téléc. : 613.798.2989 • bd@mentalhealthcommission.ca • www.mentalhealthcommission.ca L’Esprit au travail pour les professionnels des soins buccodentaires — Créé pour l’Association dentaire canadienne L’ADC s’associe avec la Commission de la santé mentale du Canada pour promouvoir la santé mentale en milieu de travail Comme de nombreux professionnels de la santé, les dentistes se heurtent à de nombreux défis dans leurs milieux de travail. Les professions de l’enseignement et de la santé continuent d’afficher des taux d’épuisement professionnel parmi les plus élevés, et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’accroître ces niveaux. Les problèmes de santé mentale peuvent entraîner des conséquences importantes et un impact dramatique sur les patients et le personnel, et ainsi engendrer des pertes financières potentielles. Conscientes de ces problèmes, l’ADC et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) se sont associées pour créer un cours personnalisé à l’intention des dentistes et des équipes dentaires du Canada, intitulé « L’esprit au travail : La santé mentale et le bien-être en milieu de travail pour les professionnels des soins buccodentaire. » 8 | 2023 | Numéro 6
3 L’Esprit au travail pour les professionnels des soins buccodentaires — Créé pour l’Association dentaire canadienne FORMATS DU PROGRAMME DE FORMATION : Ce programme de formation peut être offert en mode virtuel ou en présentiel. Peu importe la formule retenue, les participants auront les mêmes occasions d’en apprendre davantage sur la santé mentale en milieu de travail et sur la façon de s’occuper de leur propre santé mentale. N’hésitez pas à consulter le dépliant pour les participants . Mode virtuel : • Le cours peut être offert sur la plateforme Zoom ou Microsoft Teams. La plateforme Zoom est fortement recommandée puisqu’elle offre des fonctionnalités supérieures. • Les participants doivent avoir accès à un ordinateur doté d’une caméra, d’un micro et de haut-parleurs qui fonctionnent pour chaque séance. • Si les participants choisissent d’utiliser Zoom, ils doivent se créer un compte Zoom, qui est gratuit. En présentiel : • Il faut réserver une salle assez grande. • Il faut organiser les repas à l’avance, soit en réservant les services d’un traiteur ou en amenant votre propre nourriture. • Si l’animateur de l’atelier vient de l’extérieur, uneestimationdes coûts dedéplacement sera fourni au client. FOIRE AUX QUESTIONS : 1. Quelle est la taille des groupes? La taille variera selon que le cours est offert en mode virtuel ou en présentiel. La taille des groupes en mode virtuel varie entre 8 et 15 personnes, tandis que la taille des groupes en présentiel varie entre 8 et 25 personnes. 2. Combien de temps dure le programme de formation? Ci-dessous figure le temps que devront prévoir les gestionnaires et les employés : Cours pour les gestionnaires en mode virtuel : 7 heures en tout (peut avoir lieu sur une seule journée ou sur deux jours en l’espace de deux semaines) Cours pour les gestionnaires en présentiel : 8 heures en tout (peut avoir lieu sur une seule journée ou sur deux jours en l’espace de deux semaines) Cours pour les employés en mode virtuel : 5 heures en tout (peut avoir lieu sur une seule journée) Cours pour les employés en présentiel : 4,5 heures en tout (peut avoir lieu sur une seule journée) 3. Dois-je apporter du matériel de formation ou des fournitures? Le matériel pour les participants sera envoyé avant le cours pour qu’il puisse être distribué. Nous recommandons que vous preniez aussi les ressources sur la santé mentale de votre organisation. 4. Comment faire pour s’inscrire à ce programme de formation? Il suffit de remplir le formulaire pour les nouveaux clients et de l’envoyer à bd@mentalhealthcommission.ca. Une personne communiquera avec vous peu de temps après pour régler le contrat et planifier l’horaire. Pour tout savoir : 1-866-989-3764 • theworkingmind@mentalhealthcommission.ca • www.theworkingmind.ca 350, rue Albert Street, pièce 1210, Ottawa ON K1R 1A4 • Téléc. : 613.798.2989 • bd@mentalhealthcommission.ca • www.mentalhealthcommission.ca Programme de formation L’esprit au travail : Un guide pour les organismes parrains Au plus fort de la pandémie, le Groupe de travail de l’ADC sur la reprise des activités a canalisé ses efforts sur l’adaptation d’un programme de formation baptisé L’esprit au travail : Santé mentale et bienêtre pour les professionnels des soins buccodentaires. Nous avons le plaisir de partager l’aboutissement de ce travail et d’aider notre communauté à bien prendre soin d’elle et des autres. Votre milieu de travail peut jouer un rôle essentiel dans l’amélioration ou le maintien d’une bonne santé mentale. Dans certains lieux de travail, on peut se sentir productif, ce qui contribue fortement au bien-être général d’un employé. À l’inverse, un environnement de travail stressant peut accroître le risque de problèmes de santé mentale, à l’origine d’environ 30 % de toutes les demandes d’invalidité à court et à long terme au Canada. Cela peut également entraîner de l’absentéisme et un roulement de personnel, coûtant des milliards de dollars par an aux entreprises canadiennes, et les cabinets dentaires n’ont pas été épargnés. atmosphère de soutien et, en fin de compte, d’améliorer les soins qu’elle prodigue à ses patients.» «Parler de sa propre santé mentale et de celle de ses collègues est difficile, ajoute Geoff Valentine, responsable des programmes et des services à l’ADC. Ce cours personnalisé fournit à tous les membres de l’équipe des stratégies qui leur permettent d’avoir ces conversations, lorsqu’elles sont nécessaires. » Conçu pour être flexible et répondre à un large éventail de besoins, le cours peut être suivi en personne ou en ligne. Il se compose de trois modules destinés à tous les membres de l’équipe dentaire et d’un module supplémentaire spécifique aux dentistes (en tant que gestionnaires des cabinets), afin de les aider à diriger leurs équipes vers un environnement de travail plus sain. « La flexibilitéest très importantedans lemondedu travail d’aujourd’hui, et nous espérons qu’en proposant cette gamme d’options, nous simplifierons l’intégration d’un sujet d’une telle importance dans des vies déjà bien remplies », souligne M. Valentine. “En faisant équipe avec l’ADC, la CSMC renforce son engagement à l’égard de la santé mentale et du bien-être des professionnels de la santé buccodentaire à l’échelle nationale», affirme Shane Silver, vice-président de la CSMC chargé de Changer les mentalités. « Ce programme de formation personnalisé, fondé sur des données probantes, contribue à réduire la stigmatisation liée à la santé mentale et à créer un environnement dans lequel les personnes passent avant tout et se sentent à l’aise pour engager des discussions. Savoir demander de l’aide permet de rendre un milieu de travail plus sain, se traduisant ainsi par une amélioration de la santé de la main-d’œuvre canadienne ». Les associations dentaires provinciales et territoriales qui «Lorsque l’ADC et les associations dentaires provinciales et territoriales ont déterminé les enjeux auxquels font face les dentistes et les cabinets dentaires, la santé mentale était une priorité absolue pour tous les participants», déclare le Dr Aaron Burry, directeur général de l’ADC. En octobre 2023, l’ADC et la CSMC ont officiellement lancé un nouveau projet de collaboration pour marquer le Mois de la santé au travail. Le cours L’esprit au travail : La santé mentale et le bien-être en milieu de travail pour les professionnels de la santé buccodentaire a été conçu pour aider les dentistes canadiens à donner la priorité à leur propre santé mentale et à leur bien-être, tout en gardant un environnement de travail propice à des soins optimaux envers les patients. L’ADC et la CSMC s’engagent à créer une atmosphère inclusive où les individus peuvent aborder leurs problèmes de santé mentale sans crainte de jugement, en éliminant la stigmatisation et en améliorant les connaissances sur la santé mentale. Le programme a été créé spécifiquement pour les dentistes, pour les membres de leur cabinet et de leur personnel. «Ce cours offre aux professionnels de la santé buccodentaire un espace sûr pour réfléchir à l’importance du maintien d’une santé mentale positive dans leur milieu de travail», déclare la Dre Heather Carr, présidente de l’ADC. «En proposant ce cours, nous espérons donner à l’ensemble de l’équipe dentaire les moyens de donner la priorité à son bien-être, de favoriser une Ce cours offre aux professionnels de la santé buccodentaire un espace sûr pour réfléchir à l’importance du maintien d’une santé mentale positive dans leur milieu de travail. 9 Numéro 6 | 2023 |
Pour plus d’informations sur le cours L’esprit au travail, visitez : oasisdiscussions.ca/the-working-mind Dans un bref témoignage vidéo présenté sur le site Oasis de l’ADC (oasisdiscussions.ca/the-working-mind), des dentistes ayant participé au cours L’esprit au travail partagent leurs réflexions et leurs expériences, en particulier le Dr Daniel Violette, d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick. sont des membres corporatifs de l’ADC, ainsi que d’autres organisations et sociétés, peuvent maintenant parrainer les dentistes et leurs équipes pour organiser et suivre le programme L’esprit au travail. Les trois modules destinés aux équipes complètes couvrent les sujets suivants : sensibilisation à la santé mentale, réduction de la stigmatisation, encouragement des conversations sur la santé mentale, renforcement de la résilience et aide à l’autonomie. Le quatrième module, réservé aux dentistes ou aux gestionnaires, offre des conseils pratiques sur la manière de soutenir la santé mentale et le bien-être de votre équipe, tout en veillant à ce que l’environnement de travail soit respectueux et inclusif. Si nécessaire, il permet d’encourager les personnes à rechercher de l’aide pour leurs problèmes de santé mentale. « Ce cours permet aux collègues et aux gestionnaires, dans le cadre de la santé buccodentaire, d’apprendre à reconnaître les signes subtils que peuvent présenter les problèmes de santé mentale », explique M. Valentine. Notre objectif est de contribuer à créer des milieux de travail où tous les employés se sentent non seulement soutenus dans leur bien-être, mais aussi encouragés à chercher de l’aide pour tout problème de santé mentale qu’ils pourraient rencontrer. » À propos de la Commission de la santé mentale du Canada : La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) est un organisme sans but lucratif, créé pour porter l’attention nationale sur les problèmes de santé mentale. Son but est d’améliorer les résultats en santé mentale de tous les habitants du Canada. Changer les mentalités est une entreprise à vocation sociale de la CSMC qui offre des programmes de formation visant à promouvoir la santé mentale, le bien-être et la résilience, et à éliminer la stigmatisation dans le monde entier. 10 | 2023 | Numéro 6
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La version 2.4 de CDAnet sera abandonnée en février 2024 RAPPEL! La majorité des tiers payeurs utilisent la version 4.2 de CDAnet pour traiter les demandes d’indemnisation, mais un petit nombre de tiers payeurs devront mettre à jour leur système avant la date limite du 1er février 2024. Les cabinets dentaires devront mettre à jour leur logiciel de gestion de la pratique pour certaines assurances pour s’assurer que les demandes ne sont plus envoyées dans la version 2.4. L’ADC enverra des communications expliquant quand effectuer les changements, car certains tiers payeurs pourraient être prêts avant la date limite. Après le 1er février, tous les paramètres des tiers payeurs devraient être définis sur la version 4.2. L’abandon de la version 2.4 présentera des avantages pour les dentistes, les tiers payeurs et les fournisseurs de logiciels tels que : Économies de temps et d’argent Avec la version 4.2, davantage de types de transactions sont disponibles pour les cabinets dentaires et les tiers payeurs afin d'améliorer les services de traitement des demandes des patients. Les fournisseurs de logiciels dentaires et les tiers payeurs ne devront plus développer leurs systèmes pour prendre en charge les deux versions. Amélioration des demandes de coordination des prestations (CP) L’abandon de la version 2.4 simplifiera certaines parties du processus de la CP. De nombreux tiers payeurs ne peuvent pas accepter la version 2.4 des détails des prestations dans une demande de CP, mais cette limite n’existera plus dans la version 4.2. Les cabinets pourront envoyer davantage de demandes de CP au nom de leurs patients, ce qui augmentera le nombre de telles transactions que les tiers payeurs traiteront. Ceux qui investissent dans l’ajout de cette transaction verront un retour sur investissement plus rapide. Possibilité accrue d’avoir des transactions avec pièces jointes Les tiers payeurs qui passeront à la version 4.2 auront la possibilité d’ajouter des pièces jointes recevables aux messages pour leurs membres. Cela augmentera autant leur efficacité que celle des cabinets dentaires. Exactitude des données Après le 1er février, tous les tiers payeurs accepteront la version 4.2. Et n’oubliez pas que les paramètres de traitement de votre logiciel de gestion de la pratique devront être mis à jour pour s’assurer que les demandes ne sont plus envoyées dans la version 2.4. Soutien simplifié Les fournisseurs de logiciels dentaires et les tiers payeurs ne devront prendre en charge que les systèmes et les processus de la version 4.2. L'ADC est prête à collaborer avec la communauté CDAnet pour assurer une transition en douceur vers la nouvelle version 4.2 de CDAnet. À partir du 1er février 2024, la version 2.4 des messages et formulaires normalisés de demandes d’indemnisation des soins dentaires utilisée par CDAnet, aussi connue sous le nom de formulaire normalisé, sera abandonnée. RESTEZ À L’AFFÛT DES DÉTAILS EN 2024! 13 Numéro 6 | 2023 |
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LeDr Carlos Quiñonez, vice-doyen et directeurde l’Écoledemédecine et de médecine dentaire Schulich, a été élu à l’Académie canadienne des sciences de la santé, l’un des plus grands honneurs décernés à des universitaires au Canada. «Quel honneur de recevoir une telle distinction! Je suis très touché. Par-dessus tout, cette reconnaissance témoigne du travail acharné de mes collaborateurs et de mes étudiants, car rien n’est possible sans eux, a déclaré le Dr Qui onez. Et bien sûr, je ne serais pas allé loin sans les sacrifices de ma famille, qui m’a permis de me consacrer à mon travail.» La recherche du Dr Quiñonez porte sur l’histoire, les politiques et l’aspect économique de la médecine dentaire et met l’accent sur la santé et l’équité sociale. Le Dr Quiñonez est un chef de file mondial dans le domaine de l’économie politique de lamédecine dentaire et ses recherches sont souvent citées par des organismes publics et privés. Dr Carlos Quiñonez est élu membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé Dr Carlos Quiñonez L’élection au titre de membre de l’Academie est réservée aux personnes qui ont montré un sens du leadership, de la créativité, des compétences particulières et un engagement à faire avancer les sciences de la santé dans le monde universitaire sur la scène nationale et internationale. Voir : bit.ly/3QiXEvi EN BREF Le 26 octobre, les présidents des associations dentaires provinciales et territoriales ont envoyé une lettre aux députés fédéraux au sujet du peu d’informations qui ont été communiquées sur le Régime canadien de soins dentaires (RCSD) en cours d’élaboration. Ils craignent que le RCSD ait été compromis à cause du manque de consultations sérieuses avec les dentistes, qui devront mettre à exécution les promesses du gouvernement. Dans le communiqué annonçant l’envoi de la let tre aux députés, le Dr Derek Thiessen, président du Collège des chirurgiens dentistes de la Saskatchewan, fait partie des présidents cités : « Ce nouveau programme pourrait améliorer l’accès aux soins pour de nombreux Canadiens. Il doit être durable, centré sur les patients et facile d’accès. Un programme mal conçu n’améliorera pas l’accès aux soins, ce que nous voulons éviter. Nous tenons à ce que le programme fonctionne pour les Canadiens. » Lettre aux députés fédéraux au sujet du Régime canadien de soins dentaires Pour lire la lettre, voir : bit.ly/462IQHe [en anglais seulement] 15 Numéro 6 | 2023 |
L’antibiorésistance est l’une des principales menaces pour la santé mondiale, mais denombreusespersonnesnereconnaissentpaspleinement les tortsqu’ellecause. Une nouvelle campagne pancanadienne de couleur bleue (#GoBlueForAMR) a été lancée pendant la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens (du 18 au 24 novembre) afin d’accroître la sensibilisation à l’antibiorésistance et de diffuser des connaissances sur la façon de lutter contre cette menace croissante. «En tant que professionnels de la médecine dentaire, nous avons un rôle crucial à jouer pour réduire la résistance à l’action des antibiotiques et pour mettre un frein à l’émergence d’infections pharmacorésistantes, déclare la présidente de l’ADC, Heather Carr. La Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens nous rappelle que, collectivement, nous pouvons aider à protéger la santé publique – aujourd’hui et pour les générations futures.» Les dentistes rappellent souvent à leurs patients les risques possibles d’une surutilisation des antibiotiques et l’importance de bien suivre jusqu’au bout un traitement antibiotique prescrit. «Ce ne sont pas tous les microbes qui nécessitent un antibiotique. Ensemble, nous pouvons arriver à des stratégies efficaces pour prévenir et encadrer la résistance aux antimicrobiens, souligne le Dr Aaron Burry, directeur général de l’ADC. L’antibiorésistance pose des risques pour chacun d’entre nous, et nous avons tous un rôle à jouer pour la prévenir.» Pour tout savoir sur la campagne GoBlue (Passez au bleu), reportez-vous au site infoantibio.ca Les dentistes contribuent à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens www.hiossenimplantcanada.ca Solution Sinus Numérique Le système de comblement sinusal indirect guidé le plus fiable de l'industrie. En savoir plus : MINIMISE LE RISQUE DE PERFORATION SINUSAL MAXIMISE L'EFFICACITÉ CLINIQUE C M Y CM MY CY CMY K Hiossen-DigitalSinusSolution-PrintAd-1335-French.pdf 1 9/15/23 3:02 AM
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En tant que dentiste pédiatrique, la Dre Hetal Desai voit souvent des enfants qui ont peur des aiguilles. «Les parents nous demandent souvent si nous ne pourrions pas trouver des traitements de la carie de la petite enfance qui ne requièrent pas d’aiguilles, raconte-t-elle. Pour pratiquer une obturation, il faut fraiser la structure de la dent et, pour fraiser, il faut utiliser une aiguille pour administrer un anesthésique. » À la recherche de matériaux pour traiter les caries sans fraisage LaDreHetal Desai est résidente en dentisterie pédiatrique à l’Université de Toronto. La Dre Desai a lancé une recherche pour mettre au point un traitement à effraction minimale contre la carie. «C’est surtout une question de matériau et non de technique», précise-t-elle. Les matériaux les plus souvent utilisés à l’heure actuelle nécessitent d’éliminer la carie par fraisage avant d’obturer la dent. Mais un matériau qui pénètrerait dans la structure de la dent cariée et y adhérerait éviterait la nécessité de fraiser. «Une résine à faible viscosité s’est avérée efficace pour traiter les plaques blanches ou lésions blanches crayeuses qui se forment après un traitement orthodontique, explique la Dre Desai. Les plaques blanches sont des lésions naissantes qui indiquent des porosités accrues dans la structure de l’émail à cause d’une déminéralisation. Ces 19 Numéro 6 | 2023 |
Regardez l’entretien au complet avec la Dre Hetal Desai sur CDA Oasis [en anglais] : bit.ly/3MtQLGn porosités font que les résines arrivent à pénétrer dans la structure de la dent, ce qui évite de devoir fraiser. Ces résines à faible viscosité adhèrent ensuite à la structure de la dent et forment une barrière qui prévient toute perte supplémentaire de minéraux (déminéralisation), ce qui stoppe l’évolution de la carie.» Une fois que le champ d’application de la résine à faible viscosité a été élargi pour inclure des lésions plus importantes, l’efficacité de ce matériau pour arrêter la progression des caries a commencé à diminuer. «Il y a des lacunes inhérentes à ces résines. Elles créent une barrière, mais si la lésion est importante, la barrière n’isolera pas efficacement la lésion carieuse du milieu buccal. En conséquence, certaines bactéries restées coincées dans la lésion pourront continuer à se développer, ce qui fera progresser la carie, se désole la Dre Desai. Aussi, ces résines tendent à se dégrader au fil du temps à cause des enzymes contenues dans les bactéries et la salive.» explique-t-elle. Le simple ajout d’un agent antimicrobien directement à la résine semble changer la viscosité, et cet agent n’est souvent libéré de la résine que pour un temps limité, quelques jours seulement.» En laboratoire, laDreDesai et son équipe, qui comprend le Dr Cameron Stewart et le professeur Yoav Finer, ont conçu des nanoparticules de silice mésoporeuse, qui ont des pores dans lesquelles un médicament antimicrobien peut être stabilisé. «Lorsque la nanoparticule absorbe de l’eau dumilieu buccal, les pores se gonflent et libèrent le médicament, lentement au fil du temps, de manière contrôlée, précise-t-elle. Vu que la nanoparticule est poreuse, nous pouvons y incorporer une grande quantité d’un médicament qui, en théorie, pourrait être libéré lentement sur une période de 30 ans.» Bien entendu, la résine antimicrobienne à faible viscosité n’est pas encore chose faite. «Nous avons découvert que nous pouvons fabriquer une résine contenant 10 % de nanoparticules sans en altérer considérablement les propriétés physiques, confie la Dre Desai. Et nous avons constaté qu’en 90 jours dans la bouche, environ 10 % de l’antimicrobien avait été libéré, ce qui est prometteur. Nous devons maintenant tester son efficacité pour inhiber la croissance bactérienne afin de voir l’effet de ce que cette formulation aurait sur le biofilm.» Si le nouveau matériau s’avère efficace pour prévenir la croissance bactérienne dans les lésions importantes, la Dre Desai pense qu’il pourrait être ajouté à des résines et utilisé pour traiter les caries sans fraisage. «Un traitement sans fraisage pourrait aider les enfants à moins craindre les soins dentaires, et ce, pour toute leur vie.» Selon la Dre Desai, l’efficacité élevée des résines à faible viscosité pour les plaques blanches pourrait aussi s’expliquer par le fait que ces lésions se trouvent généralement sur les dents de devant. «Les dents de devant ont tendance à être bien brossées, alors qu’au fond de la bouche, le brossage est plus difficile», remarque-t-elle. Comment résoudre ces problèmes pour que l’application d’une résine à faible viscosité directement sur une lésion carieuse constitue un traitement efficace? «Les propriétés du matériau doivent être modifiées afin qu’il ne favorise pas la croissance bactérienne, déclare la Dre Desai. Alors, si le matériau lui-même avait des propriétés antibactériennes, ce serait fantastique. Et il faut trouver un moyen de l’empêcher de se dégrader afin d’augmenter la durée de vie des restaurations.» La Dre Desai et son équipe de recherche à l’Université de Toronto ont commencé à mener des expériences sur la composition chimique de la résine pour la rendre moins susceptible à la dégradation et pour y ajouter une technologie aux effets antimicrobiens. «Nous utilisons des nanoparticules pour libérer un antimicrobien à la structure de la dent, Le simple ajout d’un agent antimicrobien directement à la résine semble changer la viscosité, et cet agent n’est souvent libéré de la résine que pour un temps limité, quelques jours seulement. Lorsque la nanoparticule absorbe de l’eau du milieu buccal, les pores se gonflent et libèrent le médicament, lentement au fil du temps, de manière contrôlée. 20 | 2023 | Numéro 6 Point de mire
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Regard sur les possibilités de l’IA en médecine dentaire LeDrThomas Nguyen est professeur adjoint à la Faculté de médecine dentaire et des sciences de la santé orale de l’UniversitéMcGill. Le premier article scientifique à aborder le sujet de ce qui allait devenir le champ de l’intelligence artificielle (IA) s’intitulait A Logical Calculus of the Ideas Immanent in Nervous Activity . Publié en 1943, il se fondait sur les idées d’Alan Turing, qui est considéré comme le père de l’informatique théorique. «Même s’il s’agit d’une discipline qui existe depuis plus de 70 ans, l’IA est restée essentiellement théoriquependant lamajeurepartiede cettepériodeen raison du manque de puissance de calcul, raconte le Dr Thomas Nguyen, professeur adjoint à l’Université McGill et coauteur d’un article1 sur l’IA et la médecine dentaire paru en 2021 dans JCDA.ca. En 2012, le nombre de recherches et de publications dans le domaine de l’IA a explosé.»Cette année-là, l’apprentissage profonda commencéàdominer ledomainede l’IAet a connuuncertainsuccès grâce aux améliorations du matériel informatique et à l’accès à de grandes quantités de données. «Ces dernières années, les applications de l’IA ont trouvé une place dans la vie courante, comme la plupart d’entre nous l’avons probablement constaté», observe le Dr Nguyen. Un réseau de neurones appelé DALL·E qui créé des images à partir d’un texte de légende a été lancé en 2021. ChatGPT, un modèle linguistique alimenté par l’IA qui génère des textes semblables à ceux des humains, a été lancé en 2022. «Nous pouvons nous attendre à ce que l’IA influence la médecine dentaire dans un avenir proche», lance le Dr Nguyen. 22 | 2023 | Numéro 6
L’apprentissage automatique utilise des algorithmes qui ont appris à partir de données à produire des modèles adaptables capables d’effectuer une variété de tâches complexes. La plupart des études suggèrent que si l’oncompareunspécialisteenpathologie buccale ou en radiologie buccale à un système d’intelligence artificielle, ils atteignent presque les mêmes niveaux d’exactitude et de précision. Les deux ont une exactitude de 92 à 98 %. Divers types d’IA L’IA englobe un ensemble de technologies et peut se définir comme « le travail accompli par une machine ou un ordinateur qui nécessiterait normalement l’intelligence humaine, explique le Dr Nguyen. L’IA peut apprendre, créer de nouvelles connaissances et résoudre des problèmes grâce à l’apprentissage automatique. » L’apprentissage automatique utilise des algorithmes qui ont appris à partir de données à produire des modèles adaptables capables d’effectuer une variété de tâches complexes. Les programmes de reconnaissance faciale constituent une application commune de l’apprentissage automatique. Ces algorithmes analysent et traitent les caractéristiques de visages à partir d’images ou de vidéos, ce qui permet au système d’apprendre des modèles et des caractéristiques propres à chaque visage. Selon le Dr Nguyen, il y a des idées fausses sur le genre de tâches que peut accomplir l’IA. «Par exemple, ChatGPT est un outil qui sert à écrire. C’est ce qu’il fait. Si vous lui demandez de prédire quand le Bitcoin atteindra un million de dollars, il ne peut pas le faire. Il se concentre uniquement sur la langue », détaille-t-il. L’IA et la médecine dentaire «À l’heure actuelle, l’application la plus solide de l’IA en médecine dentaire est celle de la vision par ordinateur », est d’avis le Dr Nguyen. Celle-ci permet aux ordinateurs d’analyser et de comprendre le monde visuel. En utilisant des images numériques et des modèles d’apprentissage profond, les ordinateurs peuvent identifier et classer avec précision certains objets. «Nous pourrions nous en servir en pathologie buccale ou en radiologie pour formuler des diagnostics et repérer différentes structures sur une radiographie, poursuit-il. La plupart des études suggèrent que si l’on compare un spécialiste en pathologie buccale ou en radiologie buccale à un système d’intelligence artificielle, ils atteignent presque les mêmes niveaux d’exactitude et de précision. Les deux ont une exactitude de 92 à 98 %. Mais il faut environ 28 à 30 minutes à un spécialiste pour établir un diagnostic juste, alors qu’il faut environ 30 à 32 secondes à l’IA. » En médecine dentaire, le diagnostic des caries peut être controversé et quelque peu subjectif. «Nous ne sommes pas toujours d’accord d’un dentiste à l’autre, avoue le Dr Nguyen. Et un système d’IA pourrait aider à cerner des zones, mais il reviendrait tout de même au clinicien de décider quoi faire. Surveiller la carie? La traiter? L’IA est un outil pour faciliter la prise d’une décision clinique. » Le Dr Nguyen estime que l’IA pourrait servir en endodontie à identifier le second canal mésiobuccal (MB2). «De plus en plus de patients ont un implant dentaire. Or, s’il devient défectueux des années après son installation, les patients ne peuvent souvent pas nous fournir les L’apprentissage profond est un sous-domaine de l’apprentissage automatique qui se différencie par l’utilisation d’un nombre supérieur de données. Si l’apprentissage automatique utilise des milliers de points de données, l’apprentissage profond en utilise des millions. «L’apprentissage profond imite la façon dont le cerveau humain apprend, souligne le Dr Nguyen. Il fonctionne grâce à un réseau de neurones. On peut lui donner une multitude d’informations non étiquetées ni liées les unes aux autres, et un réseau neuronal d’apprentissage profond les classera seul et trouvera sa propre logique pour apprendre de nouvelles informations ou compétences.» Dans un réseau de neurones, il y a des couches cachées entre les entrées et les sorties de l’algorithme; c’est là que l’algorithme travaille, analyse l’information, la traite et la transforme en sortie. «Certains réseaux de neurones peuvent comprendreplusieurs couches cachées», décrit leDrNguyen. Ces couches permettent à l’IA d’être aussi complexe. Elles créent des algorithmes complexes qui ne sont pas facilement compréhensibles pour les humains. Les couches cachées font qu’il est difficile de comprendre comment un système d’IA traite les données pour arriver à des prédictions ou des décisions. «Nous ne voyons que les résultats, précise le Dr Nguyen. Mais la somme des données d’entrée est énorme. Par exemple, pour ChatGPT, ces données comprennent la majeure partie de l’ensemble de l’Internet jusqu’en 2021. Et les sorties forment les conversations que vous pouvez avoir avec l’application.» 23 Numéro 6 | 2023 | Point de mire
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