Une étude examine le brossage des dents et les pratiques exemplaires en matière d’hygiène buccale pour prévenir la pneumonie chez les patients aux soins intensifs Bon nombre de recherches montrent que le microbiome buccal change considérablement chez une personne admise à l’hôpital, surtout si elle est sous ventilation mécanique à l’unité de soins intensifs. Depuis deux décennies, cette altération de l’homéostasie bactérienne, appelée dysbiose, se traite par l’application d’une solution de gluconate de chlorhexidine dans la bouche du patient plusieurs fois par jour pour limiter la prolifération de bactéries buccales à Gram négatif et prévenir la formation d’un biofilm de micro-organismes pathogènes. L’application d’une solution antiseptique est une mesure prophylactique largement utilisée contre la pneumonie. On estime que 70 % des unités de soins intensifs dans le monde utilisent régulièrement ce traitement. Le Dr Craig Dale, inf. aut., Ph. D., est professeur agrégé à la Faculté Lawrence-Bloomberg de sciences infirmières de l’Université de Toronto et chercheur clinique en santé buccodentaire au Sunnybrook Health Sciences Centre. «L’application d’une solution antiseptique est une mesure prophylactique largement utilisée contre la pneumonie, explique le Dr Craig Dale, l’un des auteurs d’une étude sur l’abandon des solutions antimicrobiennes1. On estime que 70 % des unités de soins intensifs 25 Numéro 5 | 2023 |
RkJQdWJsaXNoZXIy OTE5MTI=