Un examen de la littérature a permis de relever 47 études pertinentes, pour un total de 5805 participants. Menées dans des pays des quatre coins du monde (le plus grand nombre provenant d’Inde), ces études ont aussi analysé si les traitements radiculaires avaient été effectués sur des dents permanentes à pulpe vivante, des dents permanentes à pulpe non vivante, ou les deux. «Le succès d’un traitement de canal dépend largement de l’efficacité de la désinfection chimique et de la mise en forme canalaire, explique la Dre Mary Dabuleanu, démonstratrice clinique en endodontie à l’Université de Toronto et endodontiste à North York, en Ontario. Les améliorations apportées aux solutions d’irrigation en endodontie et aux méthodes d’administration et d’agitation de ces antimicrobiens ont pour but de faire pénétrer ces fluides plus loin dans la partie apicale du canal radiculaire. Les nanoparticules de chitosane, par exemple, éliminent efficacement le biofilm de la paroi dentinaire et leurs puissants effets antimicrobiens s’étendent jusqu’aux parties non préparées des canaux et à leurs anatomies complexes variées.» La revue Cochrane a montré que le nombre de rendezvous avait peu ou pas d’effet sur la probabilité d’une extraction dentaire, mais le manque de données dans les études ne permet pas d’arriver à des résultats certains. Toutefois, l’évaluation radiologique de la guérison un an après le traitement ne semble pas montrer de différence que celui-ci ait eu lieu en un ou en plusieurs rendez-vous (données trouvées dans 13 études). «Un traitement endodontique en un seul rendez-vous est nettement plus avantageux pour le clinicien et le patient, estime la Dre Dabuleanu. Un nombre inférieur de traitements signifie des coûts d’exploitation moindres et moins de stress pour le patient. Un traitement en un seul rendez-vous élimine les risques de fuite de l’obturation temporaire ou de réinfection du réseau radiculaire.» «Toutefois, si les traitements endodontiques étaient systématiquement effectués en un rendez-vous, il y aurait une proportion accrue de patients ressentant plus d’inconfort une semaine plus tard, ce qui peut causer des désagréments tant pour le clinicien que le patient », ajoute-t-elle. Le succès d’un traitement de canal dépend largement de l’efficacité de la désinfection chimique et de la mise en forme canalaire. ~ Dr. Mary Dabuleanu 34 | 2023 | Numéro 3 Pratico-pratique
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