Pour déterminer comment la profession dans son ensemble a réagi à l’accroissement soudain de la place occupée par la télémédecine dentaire, la Dre Singhal et ses collègues ont analysé la documentation d’organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux du pays, ce qui a compris les documents d’orientation entourant la COVID-19 publiés par les organismes de réglementation et les associations dentaires ainsi que les documents des gouvernements et les articles de presse. «Nousavonsexaminélesoutienet lesencouragements qui ont été offerts aux dentistes pour qu’ils adoptent la télémédecine dentaire durant cette période, déclare la Dre Singhal. Par exemple, en mars et avril 2020, l’ADC a publié de l’information sur les consultations à distance et a contribué à instaurer le code 05200 pour la télémédecine dentaire. Nous avons aussi cherché à analyser le point de vue des compagnies d’assurance sur la télémédecine dentaire et sa place dans le cadre général de la prestation de soins en mode virtuel. Notre analyse a permis de saisir les conversations qui avaient lieu à l’époque sur ce sujet. » L’analyse a montré que la télémédecine dentaire était vue comme un outil important et que tous les ordres de gouvernement ainsi que les organismes de réglementation et les associations encourageaient son utilisation. «Mais les régions n’ont pas toutes élaboré un guide pour la Durant la pandémie, le gouvernement fédéral a signé des ententes bilatérales d’une valeur de près de 200 millions de dollars pour soutenir les soins de santé en mode virtuel dans tout le Canada. Cet investissement a servi à renforcer les systèmes de dossiers de santé électroniques et à faire en sorte que les consultations à distance deviennent complémentaires à l’exercice habituel de la médecine. «À terme, ces améliorations influenceront la télémédecine dentaire» est d’avis la Dre Singhal. La télémédecine dentaire offre l’avantage d’améliorer l’accès à des soins, surtout dans des endroits où il n’y a pas de professionnel de la médecine dentaire à proximité. «Au bout du compte, elle aidera les personnes en région rurale ou éloignée, affirme la Dre Singhal. Mais elle sera aussi utile en milieu urbain, où nous savons qu’il y a des personnes qui, pour toutes sortes de raison, peinent à se rendre en personne à leur rendez-vous chez le dentiste.» De plus, elle réduit les coûts, tant pour le patient que le fournisseur de soins. Le patient n’a pas à investir de temps et d’argent pour se déplacer, payer un service de garde ou prendre un congé du travail. Par ailleurs, les professionnels n’ont plus à préparer le fauteuil entre les rendez-vous, ce qui leur permet de voir davantage de patients au cours d’une journée. La Dre Singhal souligne aussi que la télémédecine dentaire est plus écologiquement durable Au bout du compte, elle aidera les personnes en région rurale ou éloignée. Mais elle sera aussi utile en milieu urbain, où nous savons qu’il y a des personnes qui, pour toutes sortes de raison, peinent à se rendre en personne à leur rendez-vous chez le dentiste. télémédecine dentaire, signale la Dre Singhal. L’Ontario, le Québec, l’Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador l’ont fait concernant la télémédecine pendant la pandémie.» Bien souvent, les compagnies d’assurance n’ont pas indemnisé les dentistes pour les consultations en télémédecine. «Nous nous sommes entretenus avec quatre assureurs, déclare la Dre Singhal. Deux n’ont rien versé pour la télémédecine et deux y sont allés au cas par cas. Alors, cela a créé certaines barrières. » 30 | 2023 | Numéro 3 Point de mire
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