Volume 10 • 2023 • Numéro 3

Au Canada, les programmes de santé publique ont recours occasionnellement à la télémédecine dentaire dans des régions rurales et éloignées. Quand, en mars 2020, la pandémie de COVID-19 a forcé la fermeture des cabinets dentaires sauf pour les soins d’urgence, les dentistes de tout le pays ont eu vite besoin d’un nouveau moyen de suivre leurs patients. «L’accès aux soins dentaires est tout à coup devenu un problème majeur pour tout le monde», se rappelle la Dre Sonica Singhal, qui a publié un article sur la télémédecine dentaire au Canada durant la COVID-19 pour examiner les perspectives de cette technologie1. « J’ai remarqué que les dentistes que je connaissais s’inquiétaient de savoir comment tenir des consultations avec leurs patients qui étaient aux prises avec un problème dentaire, mais qui ne pouvaient être vus en personne, raconte la Dre Sonica Singhal. Ils ont commencé à faire des consultations à distance, ce qui a aidé à répondre aux besoins. » Mais, elle explique qu’il n’a pas été simple de maintenir des normes de pratique. «Tout était nouveau pour tout le monde, dit-elle avant de rappeler certaines des questions que se posaient les dentistes à l’époque. Quels sont les enjeux éthiques et moraux de la télémédecine dentaire? Est-ce que nous nous exposons à des risques professionnels ? Comment faire pour que la confidentialité des informations sur les patients soit protégée en ligne? Et qu’en est-il du consentement éclairé? Quels codes de tarif faut-il utiliser pour les consultations en télémédecine dentaire?» Le potentiel de la télémédecine dentaire LaDre Sonica Singhal est professeure adjointe à l’Université de Toronto et dentiste à Santé publiqueOntario. 29 Numéro 3 | 2023 |

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