Pourquoi un programme fédéral est-il nécessaire maintenant ? Des préoccupations économiques mènent au report de traitements et d’examens dentaires, de sorte que présentement, environ 15 % des parents remettent à plus tard les soins buccodentaires pour leurs enfants, et 25 % déclarent avoir déjà repoussé de tels soins dans le passé. Environ le quart (27 %) estiment qu’ils reporteront encore leur traitement dentaire cette année à cause de la conjoncture économique incertaine. La même proportion de répondants différera les examens ou les nettoyages réguliers pour la même raison. Près du même nombre (22 %) ont remis leur rendez-vous en attendant la mise en œuvre du programme fédéral de soins dentaires. Quels genres de risques pourraient entraîner la mise en œuvre d’un programme dentaire fédéral ? Près de 60 % des répondants ont entendu parler de l’investissement proposé par le gouvernement fédéral pour améliorer l’accès aux soins dentaires, et trois personnes sur dix sont au courant des régimes de soins dentaires publics dans leur province. Mais le soutien en faveur d’un nouveau programme passe de 78 % à 39 % quand son incidence potentielle sur les régimes financés par les employeurs est évoquée. Aussi, 80 % des répondants n’ayant pas de régime de soins dentaires sont moins au courant des régimes publics. Cependant, les personnes qui bénéficient de ces programmes provinciaux ou territoriaux pour les enfants ou les aînés se disent généralement satisfaites de leur couverture publique (66 % sont satisfaits et 30 % sont d’avis neutre). La pénurie de personnel se fait-elle encore sentir sur les soins ? Une personne interrogée sur dix a déclaré que le cabinet de son dentiste avait annulé l’un de ses rendez-vous dans les deux mois précédents. Le congé ou l’absence du dentiste ou de l’hygiéniste dentaire explique l’annulation dans 20 % des cas, soit une augmentation de 16 % par rapport au dernier sondage. Mais seulement 1 % des répondants n’ont pas réussi à prendre un rendez-vous dans les deux derniers mois. Le sondage 11e Vague d’Abacus a étémené auprès de 3000 répondants auCanada entre le 11 et le 19 août 2022. Un échantillon aléatoire issu d’une série de panels des partenaires de la plateforme Lucid a été invité à y répondre. Il s’agit en général de panels de sondage avec option d’inclusion confirmée, qui sont appariés en vue d’éliminer les biais potentiels des données tirées d’une seule source. Lamarge d’erreur pour un échantillon probabiliste aléatoire comparable de cette taille est de +/- 1,63%, 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés en fonction des données du recensement afin que l’échantillon soit représentatif de la population canadienne selon l’âge, le sexe, le niveau de scolarité et la situation géographique. 12 | 2022 | Numéro 6 L’observatoire
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