Volume 9 • 2022 • Numéro 4

Si une prothèse est bien ajustée, qu’elle fonctionne bien et qu’elle n’a pas besoin d’être remplacée, c’est une bonne nouvelle pour tout le monde, même pour la planète. Quand on se penche sur les données d’écologisation, on constate que la fabrication d’appareils dentaires plus précis et plus efficaces peut également être avantageuse pour l’environnement. L e Dr Kalman a amassé des fonds pour des causes environnementales en vendant des t-shirts qu’il avait dessinés. « J’ai mené mes propres petites campagnes de sensibilisation au début des années 90, explique-t- il. Des t-shirts avec des informations sur le changement climatique. » Il reste convaincu que la sensibilisation est la première étape vers l’action. Il a récemment fait partie du groupe international de professionnels de la santé, d’universitaires, de législateurs et de représentants de l’industrie qui ont travaillé à la Déclaration de consensus sur les soins buccodentaires écologiques de la Fédération dentaire internationale (FDI). Ce document met en évidence les difficultés et les possibilités d’écologiser la médecine dentaire (p. 20 ). London en Ontario portent principalement sur les appareils et les technologies en médecine. Sa recherche privilégie des valeurs centrées sur le patient, comme l’amélioration de la précision, de la rapidité et de l’efficacité des traitements. «Quand on se penche sur les données d’écologisation, on constate que la fabrication d’appareils dentaires plus précis et plus efficaces peut également être avantageuse pour l’environnement, explique-t-il. Si une prothèse est bien ajustée, qu’elle fonctionne bien et qu’elle n’a pas besoin d’être remplacée, c’est une bonne nouvelle pour tout le monde, même pour la planète. » L’un des défis du Dr Kalman quand il s’entretient avec des cliniciens est de leur faire valoir une nouvelle technologie qu’ils ne connaissent pas. «Certaines personnes qui fabriquent des prothèses depuis 30 ans ne voient pas d’emblée l’intérêt des prothèses imprimées en 3D, concède-t-il. Je leur dis souvent qu’elles permettent des économies de temps et d’argent, ce qui rendra les prothèses plus abordables. Ensuite, on peut se mettre à parler d’écologisation. » Une conversation avec le Dr Kalman montre qu’il n’est pas prêt à baisser les bras. Il a bon espoir que la recherche trouve des moyens de rendre les plastiques à usage unique moins problématiques. «Avant, je craignais davantage que les gens n’adhèrent pas aux inventions qui sont supérieures, mais la popularité des innovations vertes – comme les voitures électriques – me donne confiance », se réjouit-il. Le Dr Kalman raconte qu’en entrant en médecine dentaire, il s’est rendu compte que la façon d’y voir les choses était différente par rapport à son domaine d’études précédent. «Les dentistes sont très concentrés sur les soins aux patients, dit-il. On veut offrir les meilleurs soins possibles, et tout le reste est secondaire. » Malgré cela, il est conscient de tout le plastique à usage unique utilisé et de toutes les ressources parfois nécessaires pour respecter des normes de soins élevées. «Alors, quand j’ai appris que la FDI préparait une ressource sur la durabilité, j’y ai vu l’occasion d’allier mes deux passions », admet-il. Le groupe s’est réuni en ligne et a échangé sur les dernières données scientifiques et les pratiques exemplaires. «C’était fantastique que les membres du groupe soient issus de disciplines aussi variées, parce que certains pouvaient parler avec expertise de la chaîne d’approvisionnement ou d’un autre aspect spécialisé», indique le Dr Kalman. Ce faisant, il a découvert que l’écologisation était encore plus complexe qu’il ne le pensait. «C’est extrêmement compliqué, mais il y a toujours des moyens concrets d’aller de l’avant. » Les travaux actuels du Dr Kalman à l’École de médecine et de médecine dentaire Schulich de l’UniversitéWestern de 23 Numéro 4 | 2022 | Point de mire

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