Volume 9 • 2022 • Numéro 3
Un investissement fédéral qui présente une occasion sans précédent J ’ai l’honneur d’arriver à la présidence de l’ADC à une période cruciale où il faut décider comment notre profession servira plus de personnes que jamais et comment relever les difficultés d’accès à des soins qui se posent depuis des décennies. La dernière fois que le gouvernement fédéral a sérieusement envisagé de financer les soins dentaires remonte avant la Loi canadienne sur la santé en 1984. L’annonce en mars 2022 d’un investissement fédéral dans la prestation de soins dentaires pour les personnes à faible revenu pourrait cette fois permettre à la profession d’améliorer la santé des ceux et celles qui, dans le passé, ont été négligés et pourrait mener à un régime de soins dentaires inclusifs, équitables et solides. Une partie de la vision englobante issue du Groupe de travail de l’ADC sur l’avenir de la profession en 2018 veut que la profession dentaire remplisse son contrat social en assurant un accès à des soins à chaque personne au Canada d’ici 2032. Nous avons déjà posé les premiers jalons de cette vision, et même obtenu l’appui et l’engagement d’intervenants internes et externes, en entretenant une conversation permanente sur les principes qui guideront la définition des « soins dentaires essentiels », qui seront offerts à toute personne sans égard à sa situation. Les dentistes font tout en leur pouvoir pour offrir des soins aux personnes qui en ont le plus besoin. Nombreux sont ceux qui donnent de leur temps pour prodiguer gratuitement des soins dans divers milieux. D’autres prennent en charge des patients inscrits à des régimes de soins publics provinciaux et territoriaux. Or, ces programmes sont largement sous-financés depuis des années et ne couvrent souvent même pas le coût des soins, ce qui signifie que ces dentistes doivent les subventionner de leurs poches. Je suis extrêmement fière de la générosité de mes collègues. Mais je pense que nous pouvons faire mieux si vous travaillons ensemble avec le gouvernement fédéral pour déterminer comment utiliser efficacement et affecter ces nouveaux fonds. La prestation de soins buccodentaires aux personnes les plus nécessiteuses ne devrait pas dépendre de la charité et du bénévolat de chaque dentiste. Avec cette annonce récente d’Ottawa, nous avons la possibilité extraordinaire d’amener des changements à notre régime de soins de santé qui permettront à toute la population d’avoir accès à des soins dentaires. Le Canada a l’occasion de bien faire les choses et l’ADC s’est déjà préparée à ce moment. Selon nos activités de sensibilisation et notre analyse de la conjoncture, une majorité de la population voit d’un bon œil une forme de soutien fédéral pour les soins dentaires. Nous faisons valoir les connaissances, les relations et la réputation de l’ADC pour collaborer avec le gouvernement dans ce dossier. Nous travaillons aussi avec nos partenaires des associations dentaires provinciales et territoriales pour assurer la coordination et la concordance des messages et des propositions envoyés à tous les ordres de gouvernement. Nous voulons éviter les questions de politique régionale ou de protection des champs de compétences gouvernementales et agir d’une voix unie pour la profession. Je suis persuadée que notre expertise politique, nos actions de sensibilisation assidues et notre travail d’équipe avec les associations provinciales et territoriales feront en sorte que la voix de la profession sera entendue et prise en compte sur la Colline du Parlement. Nos efforts collectifs se feront sentir sur le bien-être de tous les dentistes du pays; nous pouvons créer un milieu professionnel encore plus positif et productif. En ce moment charnière de notre histoire, notre objectif suprême est d’améliorer la qualité de vie des personnes et des familles qui recevront les soins dentaires nécessaires qu’elles méritent. Mot de la présidente Dre Lynn Tomkins president@cda-adc.ca 7 Numéro 3 | 2022 | L’ADC sur le terrain
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