Volume 9 • 2022 • Numéro 3
Il y a déjà des programmes d’un bout à l’autre du pays pour les personnesqui ont besoind’aide. Tirons parti de cette structure, stabilisons ces programmes et améliorons-les, au lieu d’essayer decréer un tout nouveau régime dirigé depuis Ottawa. en ont le plus besoin, ce qui comprend les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées, les Autochtones, les personnes racisées et les familles à faible revenu. Nous croyons qu’investir dans les programmes provinciaux et territoriaux déjà en place au Canada constitue le meilleur moyen d’élargir rapidement l’accès aux soins dentaires. Comme le savent la plupart des dentistes, ces programmes sont largement sous-financés et dépendent presque exclusivement des fonds provinciaux et territoriaux. En conséquence, l’ADC a des réserves par rapport au nouveau régime fédéral à grande échelle proposé par le gouvernement fédéral. Bien des études ont montré que près de 75 % de la population canadienne voit régulièrement un dentiste. Environ 67 % des Canadiens signalent avoir un régime d’assurance qui couvre leurs soins dentaires en totalité ou en partie; près de 50 % profitent d’un régime financé par leur employeur. En 2019, 16,4 milliards de dollars ont été dépensés pour des soins dentaires au Canada, à 94 % par le secteur privé. Cela équivaut à 437 $ par personne. Dans l’ensemble, cela représente 6,4 % des dépenses globales en santé au pays. Nous savons que le système de santé buccodentaire a des lacunes et nous nous réjouissons que le gouvernement fédéral cherche à les combler. Nous espérons collaborer étroitement avec le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos, ses collègues fédéraux et ses homologues provinciaux et territoriaux pour que cet investissement atteigne efficacement les personnes qui sont actuellement négligées sans pour autant nuire aux personnes qui ont déjà accès à des soins. Nous expliquons le fonctionnement du programme de soins aux membres du gouvernement et du public et nous abordons la manière de renforcer la capacité des quelque 16000 cabinets dentaires du Canada. Nous leur parlons par exemple des problèmes de dotation en personnel qui ont été exacerbés par la pandémie dans de nombreux cabinets dentaires. Il se peut que vous ayez lu des articles sur le sujet ou entendu des entrevues à la télévision ou à la radio avec des représentants de l’ADC ou de votre province. Les nouveaux fonds proposés ramènent nettement à l’avant-scène la question de l’accès aux soins. Q Pourquoi vaut-il mieux que le gouvernement fédéral verse les fonds aux provinces et aux territoires? AB : Il y a déjà des programmes en place d’un bout à l’autre du pays pour les personnes qui ont besoin d’aide pour maintenir ou améliorer leur santé buccodentaire. Tirons parti de cette structure existante, stabilisons ces programmes et améliorons-les, au lieu d’essayer de créer un tout nouveau régime dirigé depuis Ottawa. Q Qu’a fait l’ADC depuis l’annonce du 22 mars? AB : Même si l’ADC représente des milliers de dentistes, nous n’avons pas un grand personnel. Alors, pour assurer notre efficacité et agir rapidement quand nous travaillons sur des dossiers fédéraux, nous devons être réactifs et proactifs. Nous savons que les stratèges politiques fédéraux aussi agissent rapidement. Nous sommes donc en train de former une équipe de réponse interne composée de cadres supérieurs de l’ADC. Le conseil d’administration a aussi été très actif et réactif. Nous travaillons àunénoncédepolitiquequi permettra à l’ADC de préciser ses efforts de sensibilisation au courant de l’été. Nous préparerons un document officiel présentant nos recommandations à l’automne. Nous savons que d’importantes discussions sont déjà en cours au sein de l’appareil gouvernemental fédéral. Pour cette raison, nous rappelons notre position initiale voulant que le financement fédéral devrait être administré par les provinces et les territoires. L’ADC collabore aussi étroitement avec les associations dentaires provinciales et territoriales. La réussite de nos efforts passera notamment par la sensibilisation des provinces et des territoires pour aider à orienter les décisions au niveau fédéral. Les provinces et les territoires sont nos alliés dans ce dossier et il est important que les gouvernements provinciaux aient de solides relations avec les associations dentaires régionales et avec l’ADC. Ensemble, nous réunissons des membres du personnel pour former un groupe de travail informel sur la sensibilisation intergouvernementale afin de veiller à ce que les voies de communication restent ouvertes durant nos échanges avec les provinces et les territoires. 10 | 2022 | Numéro 3 L’ADC sur le terrain
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