Volume 8 • 2021 • Numéro 6

Special Care Dentistry), où il a fait la connaissance de nombreux professionnels de premier plan dans le domaine des soins aux personnes ayant des besoins particuliers, dont le Dr David Tesini, qu’il a aidé à élaborer le programme D-Termined pour traiter les personnes autistes, et le Dr Steven Perlman, directeur mondial d’un programme de traitements buccodentaires d’Olympiques spéciaux. Par la suite, le Dr Friedman a joint les rangs du conseil d’administration de l’International Association for Disability and Oral Health (IADH), dont il est devenu président en 2004. Il a depuis mis sur pied un vaste réseau mondial d’enseignants et de leaders dans le domaine des soins aux personnes ayant des besoins particuliers. « J’ai rencontré des personnes extraordinaires en cours de route, dont plusieurs avecqui j’entretiens encoredes liens étroits aujourd’hui. Tous furent pour moi de très bons mentors, auprès desquels j’ai acquis l’essentiel de mes connaissances. Ce fut un parcours incroyable. » Une spécialisation en pédiatrie et auprès des personnes handicapées Le Dr Friedman a quitté son pays natal le lendemain même du jour où il a obtenu son diplôme de l’Université deWitwatersrand en 1976, et il ne l’a jamais regretté. Au départ, il a émigré en Israël, où il a travaillé en pratique privée pendant sixmois avant de prendre la décision de se spécialiser en pédiatrie. Après un séjour d’un an au NHS à Londres, en Angleterre, il a opté pour une formation aux cycles supérieurs à l’Université de La Nouvelle- Orléans (UNO), un établissement qui se distinguait par ses vastes perspectives éducatives et qui lui offrait la possibilité de passer une année entière à travailler dans un hôpital exclusivement voué aux personnes handicapées. « On considère que si vous arrivez, en tant que dentiste pédiatrique, à traiter un enfant handicapé, vous pourrez traiter n’importe quel enfant. Une telle formation vous donne tous les outils pour savoir comment interagir efficacement avec une clientèle enfantine. » Cette expérience n’a pas tardé à séduire le Dr Friedman. À tel point qu’il se souvient encore du moment précis de sa formation qui allait constituer un tournant pour le reste de sa carrière : « Un enfant en fauteuil roulant, atteint de paralysie cérébrale, est entré dans la salle, et le professeur s’est adressé à lui comme s’il était handicapé intellectuellement tout autant que physiquement. Il lui a parlé avec condescendance. Mais en jetant un œil sur l’enfant, j’ai remarqué qu’il lisait un livre – L’archipel du goulag , d’Aleksandre Soljenitsyne – et je me souviens avoir pensé que ce jeune patient avait probablement un Q.I. deux fois plus élevé que le mien et celui du professeur réunis. Ce fut pour moi une révélation; j’ai réalisé qu’on ne devait jamais faire de suppositions. » Le Dr Friedman a dès lors été conquis par cette idée. Une étincelle avait jailli, et il avait trouvé sa vocation. Après avoir obtenu son diplôme de l’UNO, il a accepté un poste à temps plein à l’Université Western, poste qui lui a offert une occasion unique de travailler aux côtés du Dr GeraldWright, qui était alors le chef de file mondial en matière de gestion des comportements en dentisterie pédiatrique. Peu de temps après, le Dr Friedman a été invité à siéger au conseil d’administration de l’American Academy of Dentistry for the Handicapped (aujourd’hui appelée Si vous arrivez à traiter unenfant handicapé, vous pourrez traiter n’importe quel enfant. Une telle formation vous donne tous les outils pour savoir comment interagir efficacement avec une clientèle enfantine. Le Dr Friedman en mission de bienfaisance au Honduras 33 Numéro 6 | 2021 | Point de mire