Volume 8 • 2021 • Numéro 3
C e film a remporté de nombreux prix, y compris celui du meilleur documentaire et du meilleur film sur l’environnement au Festival du film de Sedona. Sir David Attenborough l’a qualifié de « l’un des films les plus importants de notre époque » et CBC Radio-Canada de « film essentiel pour la prochaine génération ». Sans égard à toutes les distinctions, la Dre Andersen était sur le point de découvrir toute la puissance de ce film. Moins d’une heure et demie plus tard, sa perception des conséquences de l’activité humaine sur l’environnement avait changé à jamais. « Le film m’a ouvert les yeux, raconte-t-elle. J’ai compris que je devais agir. Avant même la fin du film, j’envoyais des textos à ma famille et mes amis pour leur dire de le regarder. » CONCOURS DE BEAUTÉ ET MÉDIAS D’origine iranienne, la Dre Andersen s’est installée au Canada en 1994. Elle a su très jeune qu’elle voulait être dentiste. Elle aimait que la médecine dentaire allie médecine et art et lui donne la possibilité de travailler avec ses mains et auprès de patients. À l’instar de bien des personnes qui se lancent en médecine dentaire, elle a dû travailler fort. Cinq ans d’études de premier cycle à l’Université de Toronto, puis quatre ans à l’école de médecine dentaire de l’Université Western Ontario lui ont enfin permis d’atteindre son objectif de devenir dentiste en 2009. Mais, à l’université, il n’y avait pas que ses études en médecine dentaire qui l’occupaient. Elle s’est mise à s’intéresser vivement aux concours de beauté et au travail dans les médias. En décembre 2000, elle a été couronnée Miss Iran-Canada et, l’année suivante, est devenue Miss Ontario. En troisième année de médecine dentaire, elle a commencé une carrière de comédienne la fin de semaine, en jouant dans une série télévisée populaire diffusée par satellite, Leila , et en 2008, dans le court-métrage Beyond The Mind . Même si elle décrit son passage dans le monde de la production médiatique comme étant « amusant » et « un simple passe-temps », il est clair qu’elle en a tiré des compétences uniques qui lui servent dans son militantisme et ses apparitions publiques. « J’ai acquis beaucoup d’expérience à la télévision, à faire des entrevues et à parler en public, explique-t-elle. Grâce à cela, je suis à l’aise devant une caméra ou devant une salle bondée. Je voulais mettre certaines de ces compétences au service d’une bonne cause. » Il serait facile de penser que le sourire contagieux et le tempérament jovial de la Dre Andersen s’opposent à la gravité de la situation – les répercussions catastrophiques de l’activité humaine sur l’environnement –, mais j’ai vite compris que cela fait partie de sa méthode et de son charme. Elle n’accuse et ne dénigre personne et elle a compris depuis longtemps qu’elle fait tout autant partie du problème que quiconque. Elle mise plutôt solidement sur les faits et sur la recherche de solutions. Mais la Dre Andersen ne s’est pas arrêtée là. Elle ne s’est pas contentée de s’indigner devant son téléviseur. Depuis ce jour marquant, elle a canalisé toute sa nouvelle ferveur dans l’action positive en donnant régulièrement des conférences et en défendant les questions environnementales. Elle livre des conférences dans les écoles, organise des séminaires pour les dentistes, prend la parole lors d’événements communautaires et écrit des articles dans des publications connues, telle la revue Ontario Dentist . Elle a même lancé sa propre chaîne YouTube, Alida Eco, pour éveiller les esprits et fournir des solutions pratiques contre la pollution par le plastique, et elle prévoit bientôt lancer un site Web, alidaeco.com. Elle y investit beaucoup de temps et d’énergie et il ne fait aucun doute qu’elle prend sa mission au sérieux. « Entre mon travail au cabinet et mes deux jeunes enfants, j’ai compris que je n’avais pas assez de temps pour tout faire. Alors, ces quelques dernières années, j’ai pris une journée de congé par semaine pour la consacrer à mes efforts de sensibilisation. » Depuis ce jour marquant, elle a canalisé toute sa nouvelle ferveur dans l’action positive en donnant régulièrement des conférences et en défendant les questions environnementales. P oint de mire 33 Numéro 3 | 2021 |
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