Volume 8 • 2021 • Numéro 1

Dre Roxana Saldarriaga Prosthodontiste, Northwest Dental Reconstructions, Vancouver (Colombie- Britannique) Dr Dhia Mahmud Dentiste, Dandelion Dental Centre, Whitehorse (Yukon) réception et de nouveaux murs autour des salles de traitement. Ses collègues et elle portent des masques chirurgicaux de niveau 3 et des masques N95 toute la journée, sauf durant quelques minutes au dîner, qui a maintenant lieu à tour de rôle. « À la fin de la semaine, nous sommes tous très fatigués, avoue-t-elle. Je dirais même que nous sommes exténués. Le plus difficile pour chacun d’entre nous, c’est d’être toujours obligés de porter de l’équipement de protection individuelle (ÉPI). » Ces derniers temps, la Dre Saldarriaga s’informe souvent du moral de ses collègues. « Nous sommes à l’écoute de l’autre, dit- elle. Nous veillons à nous accorder du temps dans la journée pour manger et nous hydrater. » Un bel esprit de fraternité et d’entraide est né inopinément de cette pandémie. La Dre Saldarriaga reste en contact en ligne avec d’autres dentistes par l’entremise de groupes de discussion, de cercles d’études et de relations de mentorat. « Cela me procure un sentiment d’appartenance et me rappelle que je ne suis pas seule dans ces temps difficiles », dit-elle. La Dre Saldarriaga avoue que les fins de semaine sont consacrées au repos et à la récupération. Il est arrivé dans le passé qu’elle prolonge ses heures de cabinet le soir et la fin de semaine, mais elle juge maintenant que ces deux jours de congé sont essentiels. Elle aime avoir plus de temps de qualité avec sa famille et plus de repas maison. « J’ai la chance qu’au début de la pandémie, des mères de l’école de mon fils ont formé un groupe de vélo de route, explique-t-elle. Cela m’a donné un moyen sain de m’évader du quotidien, et je me réjouis toutes les fins de semaine d’en faire, si le temps le permet. » Ne pas perdre de vue la mission À son cabinet de Whitehorse, le Dr Dhia Mahmud s’est habitué aux nouveaux protocoles et à l’ÉPI supplémentaire après cinq mois d’exercice durant la pandémie. Il voit moins de patients chaque jour en raison du temps qu’il faut pour respecter les mesures resserrées de prévention des infections. « L’une des grandes difficultés est de toujours garder à l’esprit les lignes directrices et les protocoles à respecter pour assurer la sûreté de nos patients et de notre personnel », avoue-t-il. Au sujet de ce que la pandémie a pu apporter de bon, le Dr Mahmud note que : « Les patients sont moins susceptibles de repousser un traitement recommandé de crainte qu’une nouvelle vague force encore la suspension des services. » En habitant au Yukon, le Dr Mahmud a pu profiter du grand air et il s’est aussi joint à l’équipe de soccer. « J’évacue tout le stress de mon travail grâce à mes loisirs et au sport », dit-il. À cause de la pandémie, certaines de ces activités ont été annulées ou limitées. « J’ai dû trouver de nouvelles façons de me détendre », souligne-t-il. L’attitude du Dr Mahmud par rapport à la pandémie l’aide à rester positif. « Tout cela est temporaire, dit-il. Un jour, nous en sortirons. » L’incidence positive de son travail l’aide aussi à composer avec la situation. « Mes patients nous sont reconnaissants quand nous arrivons à soulager leur douleur. » Pour soutenir ses collègues au cabinet, le Dr Mahmud s’efforce de ne pas perdre de vue leur mission. « Nos patients ne viennent pas nous voir pour des services facultatifs, mais pour des traitements essentiels », rappelle-t-il. À titre de professionnel de la santé, il se sent la responsabilité d’informer ses patients au sujet de la COVID-19 et des mesures de prévention. « Grâce à notre formation, nous sommes en mesure de répondre aux doutes et aux inquiétudes de la population et de lutter contre la désinformation, fait-il valoir. Je suis d’avis qu’en renseignant nos patients, nous aidons à calmer leurs craintes et leurs incertitudes. » Essayer quelque chose de nouveau et exprimer sa reconnaissance Pour la Dre Beatrice Leung, la pandémie a amené plusieurs nouveaux défis à relever au quotidien : le prix élevé de l’ÉPI dont elle a besoin en plus grande quantité que jamais, Le Dr Dhia Mahmud au travail P oint de mire 22 | 2021 | Numéro 1

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