Volume 7 • 2020 • Numéro 4
James Armstrong B. Sc., MBA, DMD president@cda-adc.ca LaTerrene s’arrêtepasdetourner Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions ni les politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. C es derniers mois, vous avez sans nul doute contribué à aplatir la courbe de l’épidémie de COVID-19. Vous avez trié et traité vos patients par téléphone et vidéoconférence. Vous avez fait don de votre équipement de protection individuelle (ÉPI) à l’hôpital de votre collectivité. Vous avez assuré des soins d’urgence malgré les risques accrus. Vos efforts et vos sacrifices ont contribué à limiter la propagation de la COVID-19. Vous avez aidé à sauver des vies. Maintenant que nous commençons à nous tourner vers l’avenir, il est clair que de nouveaux défis attendent notre profession. L’ADC et les associations dentaires provinciales s’affairent à élaborer des ressources et à faire valoir les intérêts de la profession pendant que nous nous adaptons collectivement à de nouvelles façons d’exercer la médecine dentaire. Les années à venir ne ressembleront probablement en rien à ce que nous avons connu. Une grande incertitude pèsera particulièrement sur la prochaine année et demie; notre exercice changera en fonction de la rapidité à laquelle seront développés de nouveaux tests pour la COVID-19 et un vaccin. Il faudra aussi tenir compte du rythme de reprise des activités et de l’arrivée possible d’une deuxième vague. Notre travail au quotidien changera, mais nos valeurs fondamentales demeureront : veiller à la santé et la sûreté de nos patients et de nos équipes. Nous devrons respecter la distanciation sociale dans nos cabinets, utiliser davantage d’ÉPI, évaluer le risque que nos patients soient atteints de la COVID-19 et passer en revue les antécédents médicaux par des moyens virtuels. Nous verrons moins de patients par jour. La gestion de nos entreprises sera différente et, pour tout dire, difficile pendant un certain temps. Les revenus seront moindres parce que nous ne pourrons plus traiter autant de patients qu’avant. Nous devrons nous adapter et trouver des moyens de réduire nos coûts et nos frais généraux. À l’école de commerce, cela s’appelle une stratégie de domination par les coûts. Un modèle prometteur à mon avis pour les prochaines années est celui d’un cabinet du style des années 1950; à l’époque, les honoraires étaient bas et les coûts relativement élevés, et les cabinets étaient épurés et axés autour du dentiste au lieu d’une série d’auxiliaires. Le dentiste s’occupait d’un plus large éventail de soins lors d’un seul rendez-vous; en plus des soins d’hygiène dentaire, il pouvait aussi faire une petite obturation ou ajuster une prothèse. Les rendez-vous étaient plus longs et le coût des fournitures se trouvait réparti sur un plus grand nombre d’interventions, ce qui, dans le contexte actuel, est plus efficace en raison des coûts supplémentaires de l’ÉPI. Mais de nouveaux créneaux apparaîtront. Les besoins en matière de santé des aînés seront différents dans un monde où sévit la COVID-19. Dans le passé, ces besoins ont été négligés. Les gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral devront revoir les soins dentaires pour les aînés, dans nos cabinets ou les centres de soins de longue durée. Nous adopterons de nouvelles technologies qui servent bien nos patients, comme la télémédecine dentaire si utile dernièrement. La médecine dentaire s’est déjà adaptée à l’apparition de nouvelles maladies infectieuses – VIH, SRAS, SRMO, H1N1 – ou même à la saison annuelle de la grippe et du rhume. Nous avons toujours assuré à nos patients les plus hautes normes de prévention des infections. Nous avons aussi traversé des récessions et des revirements économiques. Je pense que, cette fois-ci, la reprise économique se fera en dents de scie, mais elle viendra. En tant que collègue, j’aimerais dire à chacun d’entre vous de prendre soin de vous et des autres. Nous nous en sortirons. Nous sommes tous logés à la même enseigne. Les soins dentaires forment une partie essentielle d’une bonne santé générale. L’incidence de notre travail sur la qualité de vie est toujours aussi grande. La population a besoin de nous. Mot du président L’ADC sur le terrain 7 Numéro 4 | 2020 |
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