Volume 7 • 2020 • Numéro 4

Prévention et contrôle des infections en cabinet dentaire toutefois, envisagez de conserver ces registres durant toutes les années où votre cabinet sera ouvert). •  Au sujet de la traçabilité, l’information contenue sur les étiquettes fait qu’il est possible de procéder à un rappel. Un rappel s’impose quand l’indicateur interne de classe 5 ou 6 dans deux emballages ou plus n’a pas viré ou quand un indicateur biologique n’a pas viré. En reportant l’information sur l’étiquette (n o du stérilisateur, n o de la charge, date) avec précision dans le dossier du patient, il est ensuite possible de faire un lien entre les instruments utilisés et les registres des résultats des indicateurs biologiques. Il y a maintenant des entreprises commerciales qui ont conçu des outils abordables et efficaces pour assurer la tenue des registres et la traçabilité qui permettent au personnel dentaire d’économiser du temps et d’avoir l’esprit en paix. Étape 12 : Entreposage •  Les cabinets doivent déterminer s’ils utiliseront un entreposage ou une durée de conservation qui est fixé en fonction de l’événement ou de la date. Un stockage en fonction de l’événement signifie que l’emballage est utilisable jusqu’à ce qu’il soit compromis. Un politique du cabinet détermine la durée de l’entreposage. Toutefois, si un emballage stérile est compromis, le contenu devra être retraité comme s’il avait été contaminé durant les soins d’un patient. •  Faites la rotation des articles suivant la méthode du premier entré, premier sorti (PEPS). •  L’entreposage dans du carton ondulé n’est pas permis puisqu’il n’est pas sanitaire et ne peut pas être nettoyé. Cela s’applique aussi à toutes les fournitures associées à une zone de retraitement. •  Les zones d’entreposage stérile doivent être protégées contre la poussière, la moisissure, les insectes et les extrêmes de température et d’humidité. Les emballages stériles doivent être protégés contre des articles contaminés en les tenant à distance ou en érigeant des barrières. S’ils doivent être stockés dans la zone de retraitement, ils doivent être mis dans la zone propre et rangés dans une armoire fermée. Étape 13 : Transport pour utilisation •  Une fois qu’un emballage est transporté dans une salle de traitement depuis son lieu d’entreposage, il doit être inspecté pour vérifier qu’il n’a pas été compromis avant d’être ouvert devant le patient (présentation aseptique). •  Les emballages d’instruments et dispositifs stériles doivent être placés dans un coin de la salle de traitement qui sera considéré comme une « zone contaminée » (c.-à-d. une zone qui ne sera pas utilisée durant les soins actifs du patient). Toutes les surfaces d’une salle de traitement doivent être décontaminées et nettoyées avant de la préparer pour les soins d’un patient. •  La surface externe d’un emballage stérile d’instruments n’est plus stérile dès que l’emballage est retiré du stérilisateur et entre en contact avec une surface ou un article non stérile. Ainsi, des mains gantées qui entreront en contact avec les tissus intrabuccaux d’un patient ne doivent pas entrer en contact avec l’extérieur d’un emballage. Il faut ouvrir les emballages avec les mains nues avant de les laver et faire bien attention de ne pas toucher le contenu stérile. Le personnel doit ensuite continuer la préparation pour les soins des patients et quand il est prêt, une fois qu’il a revêtu son équipement de protection individuelle (ce qui comprend le lavage des mains tout juste avant d’enfiler les gants), il peut retirer les instruments de l’emballage en prenant bien soin de ne pas en toucher l’extérieur. Il doit simplement glisser sa main gantée dans l’emballage ouvert pour en retirer les instruments qu’il place sur la surface de travail. Enfin, il doit mettre la main gantée à l’intérieur de l’emballage ouvert pour le prendre et le jeter sans en toucher l’extérieur. Pourquoi faut-il suivre toutes ces étapes pour le retraitement des dispositifs médicaux? Les infections contractées en milieu de santé sont parfois causées par le non-respect des normes par le personnel de la santé, soit par manque de connaissances, soit par violation des pratiques exemplaires. On entend souvent que les cabinets dentaires ne sont pas des salles d’opération en milieu hospitalier, surtout que la bouche est une région contaminée. Toutefois, les patients s’attendent à ce que les instruments et dispositifs utilisés pendant leur traitement dentaire aient été préparés avec les mêmes soins et selon les mêmes normes qu’en milieu hospitalier et ils le tiennent pour acquis. Le fait de chercher conseils auprès d’experts compétents, d’assister à des cours pertinents et de suivre les lignes directrices permettra de veiller à ce que les pratiques exemplaires pour le retraitement des dispositifs médicaux (toutes les étapes avant et après celle de la stérilisation) soient systématiquement et correctement mises en œuvre afin que tous les patients et les membres de l’équipe dentaire soient protégés. Références 1. KohnWG, Collins AS, Cleveland JL, Harte JA, Eklund KJ, Malvitz DM. Guidelines for Infection Control inDental Health-care Settings- 2003. MMWR December 19, 2003/Vol.52/No.RR-17; 1-76. En ligne : cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5217a1.htm (consulté le 28 octobre 2019). 2. Association for the Advancement of Medical Instrumentation, AmericanNational Standards Institute. Steam sterilization and sterility assurance in health care facilities. ANSI/AAMI ST46-2002 . Arlington, VA: Association for the Advancement of Medical Instrumentation, 2002. 3. Winter S, Smith A, LappinD, McDonaghG, Kirk B. Failure of non-vacuum steam sterilization processes for dental handpieces. J Hosp Infect 2017 Dec;97(4):343-47. 4. CSAZ314-18. Retraitement des dispositifs médicaux au Canada. En ligne : scc.ca/fr/standardsdb/standards/29301 P ratico - pratique 29 Numéro 4 | 2020 |

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