Volume 7 • 2020 • Numéro 4

ébréchée, je peux rassurer le patient et lui dire que son traitement peut attendre. » La nouvelle des consultations gratuites offertes par les Dres Luong et Cormier a été rapportée par le site blogTO.com et les demandes se sont mises à affluer. « J’ai commencé à avoir de cinq à sept demandes par jour, rapporte-t-elle. Il me fallait beaucoup de temps pour organiser les consultations par Zoom, correspondre avec les patients, prendre des notes, tenir des dossiers et appeler les pharmacies pour transmettre les ordonnances. » La Dre Luong a choisi d’offrir ce service gratuitement, même si l’Association dentaire de l’Ontario songeait à créer un code de tarif pour la télémédecine dentaire. « D’autres entreprises m’ont beaucoup aidée pendant cette crise, alors j’ai décidé que c’était ma façon de donner en retour. » Très tôt, le CRCDO a publié un guide pour la télémédecine dentaire 1 , que la Dre Luong a suivi pour s’assurer de protéger la vie privée des patients qu’elle voyait en ligne et pour que ces derniers comprennent les limites des soins à distance. « Je demande leurs informations et je les prends en notes, dit-elle. Je leur explique que la télémédecine dentaire est nouvelle en Ontario. » Les Dres Luong et Cormier ont créé un formulaire de consentement et un formulaire des antécédents médicaux spécialement pour les consultations en télémédecine. « Nous y expliquons que nous ne pouvons pas faired’examens enbonneet due formeni de radiographies et que nous travaillons seulement à partir de l’information et des symptômes que nous communique le patient. Il se pourrait que ça ne soit pas toujours suffisant, dit-elle. Nous voulions que tous les risques et les limites soient très clairs. » En avril, quand la Dre Luong a discuté avec L’essentiel de l’ADC , elle a expliqué que son exercice se limitait à environ 10 % de son champ de pratique habituel et qu’elle s’ennuyait de voir ses patients en personne. « J’affine mes techniques d’entrevue pour poser les bonnes questions et j’apprends à voir mes patients dans un contexte différent. » La Dre Luong dit qu’elle en profite pour passer plus de temps avec son jeune enfant et son mari. « J’essaie de me concentrer sur ce sur quoi j’ai de l’emprise. Je fais de l’exercice, je cuisine, je passe du temps en famille. Je regarde des webinaires et je garde mes crédits de formation continue à jour. Je fais ce que je peux pour être prête quand je pourrai rouvrir mon cabinet. » Un code de télémédecine dentaire? 1. Ressources du Collège royal des chirurgiens dentistes de l’Ontario pour la télémédecine dentaire durant la pandémie de COVID-19. En ligne à : rcdso.org/en-ca/rcdso-members/2019-novel-coronavirus/covid-19--- emergency-screening-of-dental-patients-using-teledentistry J’affine mes techniques d’entrevue et j’apprends à voir mes patients dans un contexte différent. Principes généraux pour guider les interactions à distance avec les patients 1. Comprendre les risques d’atteinte à la vie privée que présentent les outils de soins virtuels 2. Obtenir le consentement éclairé du patient 3. Veiller à tenir des dossiers conformes aux exigences réglementaires 4. Exercer son jugement professionnel Ces principes ne remplacent pas et n’annulent pas les directives des autorités de réglementation de votre province. Ce printemps, l’ADC a déployé des efforts pour faire instaurer le code 05200 de la télémédecine dentaire et pour aider les provinces à le mettre en œuvre partout au Canada. Pour l’évaluation des demandes d’indemnisation, les compagnies d’assurance ont commencé à ajouter ce code aux régimes ou à le mettre en correspondance avec des codes déjà utilisés. Référence P oint de mire 18 | 2020 | Numéro 4

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