Volume 6 • 2019 • Numéro 8
36 | 2019 | Numéro 8 P ratico - pratique Évaluation d’une pathologie consécutive à un traumatisme ou à des caries dentaires. Un enfant âgé de 4,5 ans présentait une fracture mésio-incisive sur la dent 61, causée par un traumatisme ( ill. 2a ). Comme la fracture n’était pas importante, les parents ont choisi d’attendre et d’observer. Les radiographies rétroalvéolaires ( ill. 2b ) permettent de suivre l’évolution d’une pathologie consécutive à un traumatisme. Dans le cas présent, six mois après le traumatisme, la formation d’une lésion inflammatoire périapicale a causé une résorption radiculaire prématurée de la dent 61 et de la structure osseuse adjacente, ce qui a contribué à l’éruption prématurée de la dent permanente de remplacement, la dent 21. Si on avait attendu longtemps avant de traiter cette lésion, il est certain qu’elle aurait endommagé l’incisive permanente. Conseils d’ordre préventif. Nous voulions suivre de près un enfant de 5,5 ans chez qui nous avions détecté une mésiodens, pour nous assurer que cette dent ne nuirait pas à l’éruption des dents permanentes. Cette radiographie montre que les bords incisifs des incisives centrales étaient alors au même niveau, et donc que la mésiodens ne gênait pas l’éruption de ces dents ( ill. 3a ). Cependant, une radiographie de suivi prise environ 9 mois plus tard montre que la dent 11 avait fait éruption, mais que l’éruption de la dent 21 était retardée ( ill. 3b ), signe que la mésiodens nuisait maintenant à son éruption. Le moment semblait donc venu d’extraire la mésiodens pour favoriser l’éruption complète de la dent permanente ( ill. 3c ), à condition que la position de cette dent semble bonne et que la mésiodens puisse être extraite sans endommager la dent 21. Dans ce cas, les radiographies nous ont aidés à donner aux parents des conseils d’ordre préventif au sujet de leur enfant. Prise en charge d’anomalies. Ce cas d’un garçon de 8 ans présentant un odontome illustre l’importance de prendre des radiographies au bon moment. Une radiographie a été prise, car on s’inquiétait du fait que la dent 11 n’avait pas encore fait éruption, malgré l’éruption de la dent 21 et l’éruption partielle de la dent 22 ( ill. 4a ). La radiographie a révélé la présence d’un odontome. Si la lésion avait été détectée plus tôt, l’odontome aurait pu être extrait plus tôt, et cela aurait permis l’éruption normale de la dent 11. Comme l’extraction a été retardée, la dent 12 a commencé à se déplacer en direction mésiale, bloquant ainsi l’éruption de la dent 11 ( ill. 4b ). Même si l’extraction de l’odontome favorisera probablement un certain déplacement de la dent 11, celle-ci ne pourra atteindre sa position idéale sans intervention. Radiographies rétroalvéolaires postérieures Les radiographies rétroalvéolaires postérieures sont utiles pour diagnostiquer des traumatismes dentaires (y compris tous les types de fractures), des caries profondes avec atteinte pulpaire et des anomalies d’éruption. Il ne faut pas oublier que la zone de furcation est le premier endroit où vous êtes susceptible d’observer des signes d’inflammation ou de pathologie pulpaire sur les dents primaires. Pour cette raison, les radiographies rétroalvéolaires postérieures des molaires primaires devraient être prises dans un angle rétrocoronaire pour voir la zone de furcation sans qu’il y ait superposition du follicule de la dent permanente de remplacement. Détection de pathologies sur les molaires primaires. Cette radiographie rétroalvéolaire postérieure montre qu’une restauration très profonde a été pratiquée sur la dent 85, peut-être en impliquant la corne pulpaire ( ill. 5a ). Cela a causé la formation d’une nécrose et 4a 4b 5a 5b 3a 2a 3b 2b 3c
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy OTE5MTI=