L’essentiel de l’ADC • Volume 6 • Numéro 4
34 | 2019 | Numéro 4 P ratico - pratique Cas 2 : Patient éprouvant de la douleur. Ce patient de 40 ans a subi il y a six mois l’extraction de la prémolaire/ molaire inférieure droite. Il ressent une douleur sourde et térébrante à la palpation. Vous avez une radiographie panoramique ( Ill. 2 ). vitalité, je pourrais également prendre une radiographie rétroalvéolaire de la troisième molaire supérieure droite et des incisives centrales supérieures. Parallèlement, j’examinerais la molaire supérieure gauche (et d’autres dents) pour vérifier la présence de tartre. Vers l’établissement d’un diagnostic différentiel Au maxillaire inférieur antérieur, le nombre de dents est inférieur à la normale. Une radiographie rétroalvéolaire ( ill. 1b ) montre qu’une grosse dent semble avoir pris la place de deux dents permanentes : la canine droite et l’incisive latérale droite inférieures. Elles semblent partager le même parodonte et espace pulpaire, et la couronne est beaucoup plus grosse que celle de la canine controlatérale. • Première étape : normal ou anormal? Il pourrait y avoir d’autres anomalies, mais nous les examinerons lors d’un prochain rendez-vous. Examinons le problème principal. Il n’est pas normal qu’une grosse dent remplace deux dents. Ce qui est normal, c’est d’avoir quatre incisives inférieures; or, les radiographies n’en montrent que trois. • Deuxième étape : anomalie du développement ou anomalie acquise? Existe-t-il un trouble acquis qui provoque la fusion de deux dents en une seule grosse dent? Non. Il s’agit donc vraisemblablement d’une anomalie du développement, mais quelles sont les possibilités? Les voici, par ordre de vraisemblance : 1. Fusion de l’incisive latérale inférieure droite permanente et de la canine inférieure droite permanente. 2. Extraction préalable de l’incisive latérale inférieure droite permanente et formation concomitante du germe partiel de la canine inférieure droite permanente. 3. Extraction préalable de l’incisive latérale inférieure droite permanente et présence concomitante d’une canine inférieure droite mégadonte. Cette liste des diagnostics différentiels énonce les causes possibles des changements radiologiques, par ordre de vraisemblance. Dans cette liste, la première cause est de loin la plus probable, selon les observations radiologiques. Ill. 1b Ill. 2
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