L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 5
21 Numéro 5 | 2018 | L’ observatoire Les chercheurs de l’ACMTS ont examiné les données les plus solides et ont trouvé que l’amalgame dentaire, par rapport à la résine composite, semble être « plus efficace cliniquement et aussi sûr, tout en étant moins coûteux ». Ils ont aussi noté que la contamination de l’environnement par le mercure provenant de déchets d’amalgame par rapport à d’autres sources était relativement faible. Le rapport de l’ACMTS comprend les messages suivants : ❙ La restauration dentaire réalisée à l’aide de l’amalgame dentaire dure plus longtemps et est moins coûteuse que la restauration réalisée avec la résine composite. ❙ Les données ne montrent pas de différence clinique importante de l’innocuité entre l’amalgame et la résine composite comme matériel de restauration dentaire. ❙ Bien que l’incidence environnementale du mercure relâché par les déchets d’amalgame au Canada soit faible, celle des produits chimiques inclus dans la résine composite est inconnue. ❙ Il est préférable que les prestataires de soins dentaires et les patients décident ensemble du matériel à utiliser pour arriver à la solution optimale compte tenu de la situation. Le Dr Benoit Soucy, directeur des affaires cliniques et scientifiques de l’ADC et examinateur externe pour le rapport de l’ACMTS, a précisé que l’amalgame dentaire s’utilise de moins en moins depuis de nombreuses années au Canada, en partie parce que les patients s’inquiètent de son incidence sur leur santé et sur l’environnement ou parce qu’ils préfèrent une obturation de la couleur de leur dent. Il note que les patients demandent parfois un composite, même pour une dent postérieure, sans vraiment comprendre les options de traitement ou les risques éventuels associés à chaque option. Vu les nombreux facteurs qui motivent le dentiste et le patient à préférer un matériel de restauration plutôt qu’un autre, il était logique d’effectuer une comparaison des deux matériaux les plus courants à partir d’une évaluation des technologies de la santé (ÉTS), précise M. Chris Kamel, directeur de l’ÉTS, des programmes de dispositifs médicaux et d’examen rapide de l’ACMTS. « L’ÉTS examine tant les effets recherchés qu’indésirables d’une technologie, explique-t-il. L’une des forces de cette ÉTS est que nous avons examiné en particulier les études comparant directement les restaurations en amalgame dentaire à celles en résine composite; de notre point de vue, il s’agit de la meilleure façon d’évaluer quel matériel est préférable, fonctionne le mieux et a un meilleur profil d’innocuité. » Les dentistes consultés par l’ACMTS ont noté que le profil du patient et les indications cliniques influent sur le matériel de restauration qu’ils choisissent. Par exemple, ils choisiront sans doute un amalgame pour les patients ayant des besoins spéciaux ou les aînés ayant de mauvaises habitudes d’hygiène dentaire, quand le risque d’échec de la restauration RÉSINE COMPOSITE ou AMALGAME DENTAIRE L’Agence canadienne des médicaments et des tech- nologies de la santé (ACMTS) a publié un rapport exhaustif 1 qui compare l’amalgame dentaire et la résine composite du point de vue de leur efficacité clinique, de leur innocuité, de leurs risques pour l’environnement et d’autres facteurs. Un dentiste devrait utiliser le matériel qui convient le mieux à son patient, en consultation avec celui-ci. » – Dr Benoit Soucy
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