L’essentiel de l’ADC • Volume 5 • Numéro 2

P ratico - pratique Prescription d’analgésiques aux enfants par les dentistes en Colombie-Britannique Les analgésiques comptent parmi les classes de médicaments les plus prescrits aux enfants. Bien que les dentistes prescrivent régulièrement des analgésiques, les données sur la fréquence et la durée du traitement chez les enfants sont manquantes. Nous avons cherché à combler cette lacune en examinant le taux de prescription d’analgésiques, tant narcotiques que non narcotiques, par les dentistes pour des enfants en Colombie-Britannique (C.-B.), au Canada. Méthodologie Nous avons utilisé PharmaNet comme source de données pour notre étude 2 . Cette base de données contient tous les médicaments d’ordonnance délivrés en C.-B. et comprend la posologie des médicaments ainsi que les renseignements sur l’approvisionnement quotidien, qui ont servi à quantifier la durée d’utilisation. L’approvisionnement quotidien est calculé en divisant la quantité totale d’un médicament par le nombre de doses quotidiennes. Nous avons eu accès à un ensemble de données sur tous les médicaments prescrits à des enfants âgés de 18 ans ou moins, de 1997 à 2013. Nous avons utilisé des statistiques descriptives pour analyser les habitudes relatives aux analgésiques couramment prescrits par les dentistes, particulièrement en ce qui concerne les analgésiques narcotiques suivants : codéine, morphine, hydromorphone, oxycodone, hydrocodone et tramadol. Nous avons aussi examiné les ordonnances de benzodiazépines (lorazépam, clobazam, diazépam, clonazépam) prescrites pour la prise en charge de la douleur postopératoire, étant utilisées par les dentistes pour leurs propriétés anxiolytiques et sédatives. Le tramadol a aussi été inclus dans la liste des médicaments étudiés. Résultats Notre groupe d’étude était constitué de 268 691 enfants ayant reçu au moins une ordonnance pour un des médicaments d’intérêt de la part d’un dentiste. Parmi tous les médicaments étudiés, la codéine comptait le plus grand nombre d’ordonnances; en outre, 50 % des enfants ( n = 134 264) ont reçu de la codéine pendant plus de trois jours. Chez les enfants âgés de 12 ans ou plus, la durée du traitement par la codéine augmentait rapidement avec l’âge, la durée la plus longue étant de cinq jours. L’utilisation du tramadol a notablement augmenté de 2005 à 2013. Discussion Durant la période de l’étude, la codéine a été l’analgésique le plus fréquemment prescrit, alors que l’ibuprofène a été l’analgésique non narcotique le plus souvent prescrit. Chez les enfants âgés de 12 ans ou plus, un traitement de cinq jours par la codéine était fréquemment prescrit. La codéine est un narcotique souvent utilisé tant chez les enfants que chez les adultes, car, contrairement à la morphine, elle ne nécessite pas une ordonnance en trois exemplaires et, à de faibles doses, elle est délivrée sans ordonnance par le pharmacien en C.-B. Toutefois, des données scientifiques sur la variation pharmacogénomique du métabolisme de la codéine et la dépression Mahyar Etminan PharmD,MSc (Epid) M. Reza Nouri DMD,MSc Mohit Sodhi BSc Bruce C. Carleton BPharm,PharmD etminanm@ mail.ubc.ca Letexteci-contreestuncondenséde l’article. Lesopinionsexpriméessontcellesde lapersonne interviewéeetnereflètentpasnécessairement les opinionsoupolitiquesofficiellesde l’Association dentairecanadienne. Vous pouvez consulter l’article intégral à jcda.ca/h5 [en anglais] Plus en ligne Cet article se fonde sur un article publié dans la section Recherche appliquée du site JCDA.ca . Le JCDA.ca est la publication savante de l’ADC, offerte en ligne en libre accès. Sommaire recherche 39 Numéro 2 | 2018 |